La laïcité politique comme
garant de la neutralité de l’État
– 9 DECEMBRE 2023 –
Afin de garantir l’indépendance de l’Etat belge, il est nécessaire que ce dernier respecte la plus grande neutralité dans son organisation, la plus grande impartialité dans ses décisions et ses relations aux citoyens. C’est ce que DéFI nomme la laïcité politique et prône dans sa vision du vivre-ensemble.
-
Publié le 12.12.2023
-
min.
“Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits”: DéFI construit sa vision du vivre-ensemble sur ce principe inscrit dans la Déclaration Universelle des Droits Humains. Afin d’atteindre cet idéal de société, il est évident que l’Etat, en premier lieu, soit le reflet de cette égalité.
Pour DéFI, cela passe nécessairement par la laïcité politique. Cette dernière garantit l’indépendance de l’Etat parce qu’il ne fonde pas, par conséquent, son autorité sur la religion ou un système de pensée. De ce fait, la laïcité politique de l’Etat assure également la protection des libertés de chacun. Seule la laïcité politique protège toutes les convictions religieuses, politiques ou philosophiques en faisant en sorte qu’aucune d’elles ne s’impose aux autres. Pour nous, il s’agit d’une déclaration d’universalisme.
Aujourd’hui, la simple neutralité de l’Etat, telle qu’actuellement inscrite dans la Constitution belge, ne suffit plus pour DéFI. Force est de constater que l’emprise des religions et de certains mouvements de pensée se font de plus en plus ressentir. Ils menacent l’indépendance de l’Etat et la primauté des lois civiles sur les préceptes politiques, philosophiques ou religieux, quels qu’ils soient.
Dès lors, nous proposons de consacrer un nouvel article dans la Constitution, libellé comme suit: “La Belgique est un Etat laïque, qui garantit les libertés publiques et les droits fondamentaux, et l’égalité entre les citoyens”. Ce principe de laïcité politique entraînera son lot de changements, bénéfiques, au sein de la société.
Laïcité, neutralité, citoyenneté et lutte contre les discriminations
En privé comme dans l’espace public, tout citoyen est libre d’afficher ses convictions au travers de son apparence, ses vêtements, sa coiffure ou tout autre signe, dans le respect des balises légales. C’est un droit évidemment fondamental.
Cependant, lorsqu’un usager se rend dans son administration communale, il doit avoir la garantie qu’il sera traité équitablement, quelles que soient ses convictions, son genre, son apparence ou sa religion, et quel que soit aussi l’agent qui le reçoit. Et cela vaut, naturellement, pour tous les niveaux de pouvoir. Pour DéFI, les fonctionnaires qui incarnent l’État se doivent de respecter formellement, et explicitement, cette neutralité. Peu importe qu’il s’agisse d’un pin’s pour soutenir DéFI, d’un t-shirt FGTB ou d’un voile islamique: un problème identique se pose à chaque fois. Ces signes convictionnels n’ont pas leur place quand vous êtes un agent de l’État. Leur impartialité doit se refléter par une attitude, un comportement, une apparence neutre.
Par ailleurs, chaque fonctionnaire doit avoir la garantie que l’ensemble de ses collègues se consacrent à l’exécution de leurs fonctions dans le même esprit d’impartialité que lui. Dès lors, la distinction entre les agents en contact avec le public (« front office ») et ceux qui ne le sont pas (« back office ») doit être proscrite. Les élus sont également concernés par ce devoir de neutralité. Ils n’incarnent pas seulement leur personne, leur parti, mais également l’institution et, à travers elle, l’ensemble des citoyens. Ces derniers doivent pouvoir se sentir représentés par les différents mandataires.
DéFI soutient par ailleurs cette neutralité au sein de l’enseignement officiel obligatoire. Les élèves doivent pouvoir évoluer dans un environnement qui ne privilégie aucune confession ou conviction particulière. Il est essentiel que l’école soit vue et comprise comme un lieu de neutralité. DéFI propose en ce sens de porter à deux heures le cours obligatoire d’Éducation à la Philosophie et à la Citoyenneté. Ce cours devra aborder l’histoire des religions et instaurer un véritable dialogue entre les différentes convictions. Les établissements scolaires doivent rester les lieux par excellence qui permettent de lutter contre les préjugés et stéréotypes.
Enfin, DéFI met un point d’honneur à rendre la lutte contre le racisme, l’antisémitisme, les LGBTphobies, la xénophobie et toutes les discriminations enfin efficace. Cette bataille est l’affaire de tout un chacun et concerne tous les pans de la société: dès l’école mais aussi au sein des entreprises, du système judiciaire ou encore au moment de l’intégration des étrangers. DéFI entend ainsi proposer une série de mesures afin de tendre vers cet idéal où le vivre-ensemble sera une réalité et où les libertés de chacun seront garanties.
A la une
DéFI : un parti de proximité et de convictions pour défendre vos communes
– LE 6 OCTOBRE 2024 – Le congrès de DéFI s’est achevé sur une note vibrante, marquant un tournant important pour le parti, qui incarne plus que jamais ses valeurs de proximité, de bo
06.10.2024
Vignette automobile, les Bruxellois seront-ils les dindons de la farce ?
– LE 4 OCTOBRE 2024 – Suite aux annonces des gouvernements flamands et wallons de mettre en place une vignette automobile, Jonathan de Patoul, chef de groupe DéFI au Parlement bruxellois
04.10.2024