Lettre ouverte à M. Emmanuel Macron, Président de la République française

Sophie Rohonyi Présidente de DéFI a envoyé ce 1er aout un courrier à Emmanuel Macron, Président de la France concernant la nécessité de son intervention urgente pour empêcher la destruction en France de contraceptifs destinés à l’aide au développement.

 

  • Publié le 01.08.2025

  • min.

Bruxelles, le 1er août 2025

Monsieur le Président,

Je vous adresse cette lettre en tant que présidente du parti DéFI, formation progressiste belge francophone qui vous a soutenu publiquement lors de votre première campagne présidentielle, convaincue de votre engagement en faveur des droits fondamentaux, parmi lesquels les droits des femmes et des filles.

Ancienne présidente du Conseil des Femmes Francophones de Belgique et députée fédérale engagée pour les droits sexuels et reproductifs, je vous écris aujourd’hui avec gravité : des millions d’unités de contraceptifs, financés par les États-Unis et entreposés en Belgique, sont en passe d’être incinérés dans les prochains jours voire les prochaines heures en France.

Ces produits — implants, stérilets, pilules — sont encore parfaitement utilisables jusqu’en 2031, et étaient destinés à des femmes vulnérables dans des pays à faible revenu, principalement en Afrique. 

Priver ces femmes de contraception, c’est menacer leur santé voire leur vie, en les exposant à grossesses non désirées des avortements clandestins et des décès maternels. 

C’est pourquoi, face à cette destruction, les plus grandes ONG mondiales (UNFPA, IPPF, Médecins Sans Frontières, MSI) se sont proposées pour les récupérer, les reconditionner et les distribuer immédiatement sur le terrain.

Mais l’administration Trump refuse, préférant brûler ces produits, au nom d’une politique idéologique qui nie le droit des femmes à disposer de leur corps.

Cette destruction aurait lieu en France.

Monsieur le Président, la France porte ici une responsabilité morale majeure.

Un pays qui a eu le courage historique d’inscrire le droit à l’avortement dans sa Constitution ne peut rester spectateur lorsque la contraception – premier jalon des droits sexuels et reproductifs – est sciemment sabotée à ses portes.

Ce silence serait une complicité passive, contraire aux valeurs que vous avez défendues en Europe et dans le monde.

Je vous demande donc solennellement :

– d’intervenir dans les toutes prochaines heures pour suspendre la destruction prévue de ces contraceptifs sur le sol français ;

– d’user de votre autorité morale et politique pour faciliter leur réaffectation humanitaire vers les organisations qui en ont besoin.

Chaque heure compte. Derrière ces produits, il y a des femmes, des jeunes filles, des vies que nous pouvons encore protéger. La France a les moyens de le faire. Et vous, M. le Président, avez l’opportunité de le décider.

Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de ma haute considération.

 

Sophie Rohonyi 

Présidente du parti DéFI

Ancienne Présidente du Conseil des Femmes Francophones de Belgique

Députée fédérale belge

 

Message au Président Macron de Sophie Rohonyi


Tags

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  • International

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