Lutter contre le trafic de drogue : DéFI passe à l’offensive avec un plan d’action ambitieux

À Bruxelles comme à Anvers, le trafic de drogue gangrène nos villes. 89 fusillades ont eu lieu en 2024, faisant plusieurs victimes, parfois des civils innocents, pris entre les tirs de gangs rivaux.

  • Publié le 04.03.2025

  • min.

Aux côtés de Michel Claise, ancien juge d’instruction et expert en crime organisé, DéFI propose un plan structuré en 5 axes pour reprendre le contrôle face aux narcotrafiquants et restaurer la sécurité des citoyens.

Renforcer la police et la justice

  • Renforcement immédiat de la police judiciaire fédérale (PJF) et des services spécialisés (lutte contre la corruption, criminalité financière et la cybercriminalité)
  • Rétablissement de la présence de la police judiciaire fédérale à Bruxelles-Midi, un point clé de la distribution de drogue, afin d’éviter l’implantation durable des points de deal
  • Amélioration de la protection des policiers, actuellement confrontés à des criminels armés de Kalachnikovs et de grenades
  • Rétablissement de la prime d’enquête de 250 euros, supprimée par Jan Jambon (N-VA), afin de rendre le métier plus attractif et combler les postes vacants

 

Frapper les réseaux criminels sur le plan financier

  • Création d’un Parquet National Financier (PNF), sur le modèle français, pour lutter contre le blanchiment d’argent et la corruption liée au trafic de drogue
  • Mise en place d’une Agence belge anticorruption afin de traquer l’infiltration criminelle dans les secteurs stratégiques (douanes, transporteurs, entreprises portuaires)
  • Obligation pour les parquets d’exploiter systématiquement les déclarations de soupçons de blanchiment d’argent, aujourd’hui largement sous-traitées par manque de moyens
  • Réaffectation des avoirs criminels saisis dans la lutte antidrogue et la prévention, sur le modèle italien

 

Sécuriser le port d’Anvers, principale porte d’entrée de la drogue

  • Responsabilisation des transporteurs, qui devront contrôler leurs cargaisons sous peine de voir leurs navires saisis
  • Généralisation du contrôle des conteneurs, en visant un taux de 100 % grâce aux scanners, aux chiens pisteurs et à l’intelligence artificielle
  • Contrôle renforcé des signes extérieurs de richesse suspecte parmi les travailleurs du port, afin d’identifier d’éventuelles complicités avec les trafiquants

 

Lutter contre l’impunité et renforcer la répression

  • Application systématique des peines et accélération de l’exécution des peines alternatives, alors qu’il faut parfois deux ans pour appliquer une peine de travail
  • Déploiement accru de policiers sur le terrain, notamment dans la zone Bruxelles-Midi, où l’absence de contrôle favorise la fixation des points de deal
  • Utilisation de drones et d’équipements adaptés pour surveiller les zones sensibles et améliorer l’efficacité des interventions policières

 

Prévenir le recrutement des jeunes et sensibiliser les consommateurs

  • Renforcement de l’aide à la jeunesse, alors qu’à Bruxelles, plus de 400 mineurs en danger sont livrés à eux-mêmes et risquent d’être recrutés par les réseaux criminels
  • Campagne nationale de sensibilisation sur l’impact du trafic de drogue, notamment auprès des consommateurs dits “récréatifs”, qui alimentent malgré eux la criminalité
  • Réglementation du cannabis, afin de concentrer les efforts de répression sur les drogues dures et de couper l’herbe sous le pied aux trafiquants

Trop peu, trop tard ! Depuis des années, nous alertons sur l’ampleur du problème. Aujourd’hui, le gouvernement a multiplié les effets d’annonce, mais sans moyens concrets. Il est temps d’agir et d’agir efficacement

Sophie Rohonyi, présidente de DéFI

Des actions fortes pour répondre à l’urgence

DéFI refuse l’inaction et les demi-mesures. Ce plan vise à frapper les criminels là où ça fait mal : au portefeuille.

Alors que le gouvernement peine à apporter des solutions concrètes, DéFI propose cette stratégie ambitieuse et pragmatique pour restaurer l’ordre dans nos villes.

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