Privilégier le maintien à domicile notamment en accordant un statut effectif à l’aidant proche

… et faire de la santé une priorité !

Une offre de soins et services suffisante, efficace et accessible

Privilégier le maintien à domicile implique de développer une offre de soins et services suffisante, efficace et accessible, notamment grâce à une assurance dépendance. Il faut aussi des prestataires performants, et en nombre suffisant. Par exemple, si on raccourcit le séjour en maternité, il faut davantage de sages-femmes pour accompagner les mamans à domicile. Le maintien à domicile implique aussi le recours à un équipement approprié. Le développement de nouvelles technologies et applications validées par le corps médical sera primordial. Il faut s’y préparer.

... pour tous

Pour DéFI, privilégier le maintien du patient à domicile n’est pas une mesure budgétaire. C’est surtout la solution la plus appréciée du patient.
Certes, c’est souvent la solution la moins coûteuse, mais les économies qu’elle permet de réaliser dans le budget “Hospitalisation” doivent être réinvesties dans les soins à domicile (par exemple dans les nouvelles technologies), dans la recherche et la prévention.

Le généraliste  doit rester  au centre d’une politique du maintien à domicile : il gère  le dossier du patient et l’oriente au besoin vers un spécialiste, une équipe multidisciplinaire, un infirmier,  au besoin un hôpital, ou encore vers un service de télévigilance…

Cependant d’autres  prestataires de soins à domicile doivent être plus accessibles, par exemple: 

  • des infirmiers 
  • des sages femmes : DéFI n’est pas opposé par principe à un raccourcissement de la durée du séjour en maternité en cas d’accouchement sans problème, mais à la condition d’avoir accès à un suivi à domicile 
  • des kinésithérapeutes : ces derniers sont de précieux alliés pour aider le patient à conserver son autonomie le plus longtemps possible. Ils doivent pouvoir soigner des patients de tout âge, dans des lieux variés et aussi à domicile. Ils doivent pouvoir dialoguer avec les autres prestataires de soins, ce qui implique une formation solide et multidisciplinaire. Pour DéFI, il faut davantage préparer des “généralistes de la kinésithérapie” car, actuellement la tendance est à la spécialisation massive.

Les enjeux du maintien à domicile sont nombreux et relèvent de niveaux de pouvoir différents, par exemple: les soins palliatifs, l’accompagnement des personnes handicapées, la réforme de la santé mentale, le répit pour les aidants proches, les alternatives à l’hospitalisation traditionnelle, comme les aides et garde à domicile, les centres de services communs, centres de soins de jours, les logements accompagnés.

Une étroite collaboration entre les politiques fédérales, régionales et communautaires est indispensable.

De nombreuses technologies et applications peuvent déjà et pourraient encore davantage favoriser le maintien à domicile bien au-delà de la désormais bien connue “télésurveillance”. 

Voici quelques exemples :

  • des dispositifs mobiles permettent de se connecter pour assurer une surveillance médicale et collecter des données sur les affections chroniques;
  • d’autres permettent d’aider les seniors à respecter leur traitement médical;
  • il existe des dispositifs de surveillance du sommeil, de l’usage des toilettes, des capteurs de mouvement permettant de détecter les chutes et d’alerter les secours, des dispositifs permettant de soulever une chaise et de l’amener à bonne hauteur;
  • il est possible de mesurer la respiration, la tension artérielle, la température, la glycémie, etc. au domicile du patient;
  • il est possible de faire des consultations à distance non seulement pour gagner du temps et éviter des déplacements parfois pénibles, mais aussi pour lutter contre les pénuries de médecins dans certaines zones; 
  • l’intelligence artificielle ouvre de nouvelles perspectives: les assistants personnels digitaux à domicile ne nécessitent même pas la maîtrise d’un ordinateur, il suffit de parler à l’assistant.

S’il  reste acquis que l’utilisation de ces nouvelles technologies ne peut remplacer la relation entre le patient et le praticien professionnel (médecin, infirmier, kiné ) Il faut adapter notre législation pour encourager l’accès à ces nouvelles technologies. Cela implique qu’il faut s’assurer de leur disponibilité et de leur accessibilité financière. Il faut aussi adapter la nomenclature et  leur donner un cadre juridique adéquat, par exemple, pour le remboursement de consultations à distance, du matériel, pour la protection de la vie privée dans la gestion des données collectées par les applications… 

DéFI considère qu’une attention certaine doit être portée aux personnes en situation de fracture numérique et qu’il est prévoir des alternatives pour celles-ci. 

Dans le cas de la téléconsultation, il faut aussi fixer dans quel cas elle peut s’appliquer (ex :  rhume, fatigue, addiction tabagique, soin de plaies,…) ou pas (chaque fois qu’un examen est indispensable). Il faut pouvoir apprécier la “valeur ajoutée” des applications, leur fiabilité.

Pour DéFI, les téléconsultations ne peuvent pas se justifier sur base d’une situation de pénurie ; la pénurie doit être solutionnée par d’autres mesures.

La relation /contact entre le patient et le praticien est primordiale, et que le recours de fait aux téléconsultations doit être envisagé avant tout pour des consultations simples, par exemple, des consultations de suivi occasionnelles ne nécessitant pas un examen physique du patient.

Aider un proche dépendant, malade, âgé ou handicapé est un parcours de combattant au quotidien, quel que soit l’âge du malade. Il est évalué de manière générale (et internationale) que 10% de la population prend à un moment la fonction d’aidant proche, avec une intensité variable en durée et en pénibilité.

Une première étape dans la reconnaissance des aidants proches a été franchie lors de l’adoption d’une loi du 12 mai 2014, qui le définit comme “la personne qui apporte une aide et un soutien continus ou réguliers à la personne aidée”

DéFI plaide depuis longtemps pour l’octroi d’un statut social spécifique à l’aidant proche: nous ne partageons pas l’idée répandue qu’aider son prochain est un don de soi gratuit et normal. Les formules de congé accessibles à tous les employés ne sont pas suffisantes, et ce qui est proposé aux indépendants et fort limité.

DéFI estime en tout cas que les aspects suivants devraient être pris en compte :

  • le maintien des droits à la sécurité sociale durant toute la période de soins. Les prestations doivent être valorisées, notamment pour l’ouverture du droit à la pension
  • le droit de pouvoir adapter ses horaires de travail, et chaque fois que c’est possible le droit de recourir au télétravail;
  • une aide financière spécifique. Il faudrait pouvoir chiffrer l’économie que les aidants proches permettent à l’État de réaliser pour leur rétrocéder une partie de cette économie à travers un nouveau statut. 

L’aidant proche, et notamment le jeune qui doit pouvoir continuer à assumer une scolarité normale,  devrait pouvoir “déléguer”. Une offre de services de proximité devrait élargir  les possibilités de répit (accueil de jour, de nuit, de courts séjours…), proposer des lieux de rencontre avec des pairs, un accompagnement individuel de soutien ou informatif… 

L’objectif est de reporter le transfert du parent en maison de repos et de soins le plus tard possible.

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Pour privilégier le maintien à domicile, DéFI s’engage à …

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