CARTE BLANCHE – Le cœur de la Belgique bat dans ses communes, ne risquons pas l’infarctus !
Le 22 octobre 2025 marquera tristement le 500ᵉ jour sans gouvernement à Bruxelles. Pendant que les négociateurs discutent d’un accord budgétaire, un sujet vital reste trop souvent relégué à l’arrière-plan : le financement des communes.
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Publié le 22.10.2025
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Or, les communes, ce sont les poumons de la vie quotidienne. Elles assurent la respiration de la société : écoles, crèches, propreté publique, sécurité, aides sociales. Mais depuis quelques années déjà, elles étouffent sous le poids des charges qui s’accumulent alors que les financements, régional et fédéral, stagnent.
Imposer de nouvelles obligations sans moyens supplémentaires, c’est resserrer encore l’étau. Et lorsqu’on serre trop, c’est la population qui manque d’air.
Les chiffres le montrent : à Uccle, la Dotation générale aux communes (DGC) représente 6 % des recettes, soit 11 millions d’euros ; à Molenbeek-Saint-Jean, elle s’élève à 51 millions d’euros pour 24 % des recettes, en raison des besoins sociaux bien plus élevés.
Réduire les dotations aux communes, c’est les contraindre à augmenter les impôts locaux : ce que le fédéral ou la région ne fait pas, ce seront les communes qui devront le faire en réduisant le pouvoir d’achat de leurs habitants pour financer les économies d’autres niveaux de pouvoir. C’est injuste ! Mais réduire les dotations d’un même pourcentage, c’est appauvrir plus encore les communes les plus fragiles. C’est indécent !
Le financement inégal de la police locale en est une autre illustration. Les dotations fédérales pour la police locale bruxelloise laissent un trou de 80 millions d’euros par an dans les budgets des zones de police bruxelloises. Ce manque, que les communes doivent combler, vient encore alourdir un édifice budgétaire déjà fissuré.
Et demain, la réforme du chômage accentuera la pression : des milliers de personnes privées d’allocation se tourneront vers les CPAS, qui peinent déjà à tenir debout. Et, dans le contexte économique déprimé, comment croire qu’ils retrouveront vite un emploi ? Ils resteront à charge des CPAS locaux.
Le résultat est clair : on déplace la charge, sans jamais la résoudre. Reporter les coûts sur les communes, c’est faire indirectement ce qu’on prétend éviter : augmenter les impôts. Si la Région rabote encore leurs moyens, les communes n’auront plus d’autre choix que d’augmenter la fiscalité locale, affaiblissant leur action et grignotant le pouvoir d’achat des citoyens. C’est un mécanisme malsain, qui érode lentement la confiance entre les niveaux de pouvoir.
Il est urgent de rebâtir un pacte de confiance entre les différents étages des pouvoirs publics. Car ce sont les communes qui tiennent les fondations de notre démocratie et de notre cohésion sociale. Quand elles vacillent, c’est tout l’édifice bruxellois qui
tremble. Bruxelles mérite un gouvernement qui soutienne ses communes au lieu de leur faire porter le poids des économies imposées. Ensemble, faisons le choix d’une capitale qui respire à tous les étages, solide, solidaire et durable.
Bernard Clerfayt
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