“De manière générale, le soutien apporté aux familles monoparentales est insuffisant”

LE MERCREDI 16 JUIN 2021

Ce 2 juin en commission santé, Sophie Rohonyi interpellait Sarah Schlitz sur la précarité et l’endettement des familles monoparentales. Notre chef de groupe à la Fédération Wallonie-Bruxelles avait lui aussi, quelques semaines auparavant, interpellé la ministre de la culture, Bénédicte Linard, sur les aides disponibles pour les familles monoparentales en ce qui concerne l’accueil en crèches subventionnées.

  • Publié le 16.06.2021

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1 famille sur 2 est monoparentale

La précarité et l’endettement des familles monoparentales, composées pour la plupart de mères célibataires, font partie de ces situations qui se sont vues aggravées avec la crise sanitaire. Cette situation concerne une famille sur deux, puisque 45 % des ménages sont constitués de familles monoparentales ou de personnes isolées. « De manière générale, le soutien apporté à ces familles est insuffisant et ne répond pas à un problème encore trop récurrent : l’impossibilité pour les mères concernées de récupérer les pensions alimentaires auprès des pères qui ont organisé leur insolvabilité » explique notre députée.« La condition d’un faible revenu pour pouvoir bénéficier du SECAL a été supprimée afin que ce service soit accessible à toutes les femmes confrontées au refus du père de contribuer à l’entretien des enfants. Cependant, plusieurs dispositions perpétuent des mécanismes qui appauvrissent ces femmes et leurs enfants. Il est par exemple impossible de récupérer les sommes impayées en raison d’un délai de prescription de 5 ans. Les pensions alimentaires impayées depuis de nombreuses années entraînent ainsi ces mères dans une spirale infernale d’endettement et d’isolement. Le collectif “Mamans solos” regroupant 200 familles a ainsi publié une carte blanche en vue de formuler des demandes concrètes au gouvernement fédéral, dont la révision de la procédure de règlement collectif de dettes. »

Cela démontre l’ampleur de ce phénomène, phénomène qui met une pression financière extrêmement importante sur les femmes, car ce sont principalement des femmes qui sont concernées.

Sophie Rohonyi

Un phénomène d’ampleur

A Bruxelles, c’est une famille sur trois qui peut avoir besoin de soutien parce qu’elle est monoparentale. Pour Sophie Rohonyi, « cela démontre l’ampleur de ce phénomène, phénomène qui met une pression financière extrêmement importante sur les femmes, car ce sont principalement des femmes qui sont concernées. Elles me disent très souvent qu’elles ne peuvent pas tomber malades, qu’elles ne peuvent pas avoir un coup de mou, sous peine de crouler sous les dettes et de ne pas pouvoir assumer des frais financiers. Elles se doivent d’assumer ces frais pour elles-mêmes, mais aussi pour leurs enfants. J’entends même que certaines d’entre elles, parce qu’elles n’arrivent pas à joindre les deux bouts, préfèrent faire placer leurs enfants. » 

DéFI plaide pour un travail concerté à tous les niveaux de pouvoir « puisqu’on touche ici aux questions relatives aux allocations familiales, aux tarifs avantageux pour les services, transports, etc., pour lesquels les entités fédérées sont compétentes. Il y a aussi la question du congé parental, qui relève du fédéral » résume notre députée.

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