Des bracelets anti-rapprochements pour les auteurs de violences intrafamiliales
LE VENDREDI 23 AVRIL 2021
Ce vendredi, Marie Nagy, députée bruxelloise, interpelle la ministre Barbara Trachte en séance plénière sur les mesures d’éloignement pour les auteurs de violences intrafamiliales.
-
Publié le 23.04.2021
-
min.
Les dispositifs mis en place sont insuffisants
Les violences conjugales sont un délit pénal. Plusieurs types d’aide sont proposés aux victimes : lignes d’écoute, police, services d’aide aux victimes auprès du Parquet et de la police, structures d’hébergement et injonctions d’éloignement. Mais ces dispositifs sont souvent insuffisants. Ils sont peu appliqués et peu connus du public. Marie Nagy commente : “Les protections existantes sont parfois des droits théoriques, puisque plus de 70% des plaintes introduites pour violences conjugales sont classées sans suite, manque de preuves.”
Des hébergements pour les victimes
“C’est encore trop souvent à la victime de quitter le domicile conjugal, souvent sans ressources financières et avec enfants” s’insurge la députée bruxelloise.
En effet, des hébergements ont été créés pour les femmes victimes de violence dans les années 70. La réalité sociétale a changé depuis et l’arsenal législatif luttant contre les violences à l’encontre des femmes s’est étoffé. Marie Nagy se questionne : “Dès lors, pourquoi serait-ce encore à la femme à devoir se cacher, se soustraire de la vue de son agresseur ? Pourquoi ne pas prendre exemple sur les pays voisins comme l’Espagne qui a déployé un arsenal pénal permettant d’associer injonctions d’éloignement et bracelets anti rapprochement ? La France vient d’ailleurs de suivre le pas.”
Des bracelets anti-rapprochements
En Belgique, une proposition de loi visant à protéger les victimes de violences intrafamiliales ou conjugales par le port d’un bracelet anti-rapprochement a été déposée en 2019 et est toujours en cours de discussion au niveau fédéral. Pour Marie Nagy, il manque des équipes de terrain pour améliorer la prévention : “Les bracelets anti-rapprochement doivent s’accompagner d’un changement de paradigme concernant la prise en charge des violences conjugales, qui se ferait par l’insertion d’une nouvelle offre de soins dans le réseau qui puisse répondre aux besoins du terrain. Il nous est parvenu qu’il manquait un acteur clé dans la prévention et la lutte contre les violences conjugales et intrafamiliales. Cet acteur clé, ce sont les équipes mobiles locales qui feraient la jonction avec les autres maillons d’aide, à l’instar de ce qui est fait dans le secteur de la santé mentale. Les équipes mobiles pour violences conjugales, composées d’AS, éducateurs et psychologues, existent déjà en France et en Ukraine.”
Il faut éloigner le bourreau et non plus la victime.
Hausse des violences durant le covid
Les violences intrafamiliales ont augmenté depuis un an, particulièrement pendant les périodes de confinement. DéFI se bat à tous les niveaux de pouvoir pour éradiquer cette violence intrafamiliale encore trop présente en Belgique.
En 2020, notre députée fédérale, Sophie Rohonyi, avait déposé à la Chambre une proposition de résolution, qui a été adoptée, visant à la mise en place d’un plan d’urgence facilitant la plainte et la protection des victimes de violences intrafamiliales ou de couple dans le cadre de la crise sanitaire.
Au niveau local, à Woluwe-Saint-Pierre, Carine Kolchory a mis en place des dispositifs pour lutter contre les violences intrafamiliales, elle l’explique dans cette vidéo.
A la une
Fêtes de Wallonie: DéFI souhaite une Wallonie “autrement”!
– LE 13 SEPTEMBRE 2024 – La présidente de DéFI, Sophie Rohonyi et le président de DéFI Wallonie, Baudouin Decharneux, seront présents ce week-end aux fêtes de Wallonie à Namur. L�
13.09.2024
DéFI Brabant wallon a présenté ses listes provinciales
– LE 4 SEPTEMBRE 2024 – Ce mercredi 4 septembre 2024, DéFI, en présence de la Présidente Sophie Rohonyi, a officiellement présenté ses candidats brabançons qui mèneront la campagne
04.09.2024