Épuisement et désillusion : DéFI soutient les médecins généralistes
– LE 23 JUIN 2023 –
Les médecins généralistes sont confrontés à de nouvelles conditions de travail difficiles. Ils expriment un épuisement et une extrême déception face à la réorganisation des gardes de nuit et la suppression du tri des appels en période nocturne. Pour DéFI, il faut préserver nos médecins généralistes face à ces mesures irresponsables.
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Publié le 23.06.2023
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Près d’un médecin sur cinq travaille déjà plus de 64 heures par semaine. Un chiffre impressionnant qui en dit long sur les conditions de travail de cette profession essentielle à la société. Un chiffre qui lève aussi le voile sur une situation intenable et qui peut rapidement devenir catastrophique. À la suite des récentes décisions gouvernementales les concernant, les médecins multiplient les heures de travail et sont encore plus exténués qu’avant.
De nouvelles mesures concernant les gardes de nuit
Pour rappel, une grande partie des belges peuvent bénéficier d’une aide médicale non urgente en dehors des heures normales. Pour cela, il suffit de composer le 1733 afin d’accéder à un service de médecins généralistes de garde disponible 24h sur 24 et 7 jours sur 7.
En avril dernier, une réorganisation du service des gardes de nuit a été mise en place par le gouvernement. Désormais, cette garde sera assurée par la présence de deux médecins. Un médecin reste au poste médical pour les consultations, tandis qu’un autre est disponible pour les visites à domicile.
La réorganisation concerne également la suppression pure et simple de la méthode de tri des appels spécifiques à la période de nuit profonde, de 23h à 8h.
Cette mesure crée une situation compliquée pour les médecins, qui se retrouvent désormais confrontés à un afflux d’appels durant la nuit, alors qu’auparavant ils n’en recevaient en moyenne qu’un ou deux. Nombre d’entre eux doivent désormais se déplacer plus d’une dizaine de fois par nuit.
De plus, certains appels ne relèvent pas de la compétence des médecins de garde, il s’agit des appels de niveau 7 dont l’urgence peut être traitée dans les 12 heures. Cela signifie que le patient peut être pris en charge par son médecin traitant le lendemain et ne nécessite pas l’intervention du médecin de garde.
Des conséquences terribles pour la profession
Ces nouvelles mesures ont un impact important sur une profession déjà confrontée à une pénurie, décourageant les jeunes et les dissuadant de s’engager sur cette voie. De plus, on estime que 15 % des médecins généralistes prendront leur retraite très prochainement, ce qui aggrave davantage la situation.
Les médecins qui assurent ces gardes et qui retournent travailler le lendemain sont épuisés. Si cette situation persiste, ils ne pourront plus assurer leur travail dans de bonnes conditions.
En réponse à cela, la section wallonne de l’Association belge des syndicats médicaux (Absym) a appelé les médecins généralistes wallons à un arrêt de travail le 7 juin 2023 entre 10h et 11h.
Et les actions ne sont pas finies! les médecins généralistes se mobiliseront une nouvelle fois en Wallonie, le 28 juin prochain, à 11 heures. Un nouvel appel à l’aide avec l’espoir d’une révision des décisions prises par le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke.
Notre députée fédérale, Sophie Rohonyi, s’est rendue en commission de la Santé pour défendre les intérêts des médecins généralistes et tenter de convaincre le ministre de revenir sur ces dernières décisions.
Malheureusement, le ministre maintient sa position, soulignant l’accessibilité des soins primaires 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 comme une mission importante pour les médecins généralistes.
Il considère cela comme leur devoir déontologique et affirme que l’objectif de cette mesure est de rendre des soins de médecine générale de qualité accessibles à tous les Belges le week-end, en soirée et pendant la nuit, tout en offrant aux médecins le soutien nécessaire et un environnement sûr.
La situation actuelle soulève des questions cruciales concernant les conditions de travail des médecins et leur capacité à fournir des soins de qualité dans un contexte épuisant. Sur le long terme, les conséquences peuvent être bien plus graves qu’on ne le croit.
Pour DéFI, la grève est un appel urgent à prendre en considération les préoccupations des médecins wallons et à rechercher des solutions qui garantissent à la fois l’accessibilité des soins et le bien-être des professionnels de la santé. Il faut à tout prix préserver ces médecins contre ces mesures illogiques et irresponsables.
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