Les consommateurs et les petits producteurs sont largement discriminés par le système de prévente
– LE 7 JUIN 2023 –
À l’image du prix des places de concert, le monde culturel et plus précisément le monde de la scène et de la musique expérimente actuellement des hauts et des bas. DéFI souhaite protéger les droits des consommateurs et aider les petits et moyens organisateurs contre ces dérives.
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Publié le 08.06.2023
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Que ce soit l’augmentation faramineuse du prix de vente des places de concert de Beyoncé ou l’annulation de la tournée de Stromae, les actualités sur les grands événements de l’été s’accumulent. Et ces dernières lèvent le voile sur plusieurs problèmes.
Les stars de la scène et les grands organisateurs mettent généralement leurs tickets en préventes longtemps à l’avance : un luxe que ne peuvent pas se permettre les petits et moyens producteurs. Une forme de concurrence déloyale qui mérite d’être soulignée. De plus, certains fans achètent leurs places et prévoient des déplacements de longue distance. Ce qui les amène souvent à réserver des chambres d’hôtel, des billets d’avion ou de train et d’autres commodités. Si le concert est annulé, et même si le motif d’annulation de l’artiste est parfaitement légitime, le système atteint ses limites quant au respect des droits des consommateurs. Ces derniers ont droit au remboursement de leur ticket, mais la loi ne prévoit pas celui des autres frais.
Bien que la culture ne soit pas un bien commercial ordinaire, nous pensons qu’il faut protéger le consommateur et les petits organisateurs des dérives du monde du spectacle. Notre députée fédérale, Sophie Rohonyi, a interpellé à ce propos le ministre de l’Économie, Pierre-Yves Dallemagne.
Pour DéFI, il faut briser ce monopole de fait et modifier la loi concernant les autorisations de prévente au niveau national mais également au niveau européen.
Autoriser les ventes de tickets maximum six mois avant l’événement peut dans un premier temps aider à réguler le secteur.
Pour Pierre-Yves Dallemagne, une telle mesure paraît compliquée à mettre en place. Selon lui, cela générerait des effets collatéraux ou indésirables. Pour lui, il faut continuer à informer le consommateur et réguler le secteur par d’autres moyens, tout en se prémunissant d’effets préjudiciables à l’accès à la culture pour tous. Il a toutefois reconnu qu’il était prêt à travailler à des solutions.
Chez DéFI, nous continuons à penser que ces pratiques doivent être contrôlées par une meilleure information des consommateurs ainsi qu’une plus grande harmonisation européenne, afin d’éviter la concurrence entre les États européens et les autres régions du monde.
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