L’EVRAS, un pilier éducatif pour l’égalité et la cohésion sociale

L’école, levier d’émancipation et de citoyenneté

« L’école est l’antichambre de la société », a rappelé Gisèle Mandaila. Dans cette logique, l’EVRAS ne peut être perçu comme un simple module pédagogique. Il s’agit d’un espace neutre, sûr, informé, où les jeunes peuvent acquérir des repères essentiels sur eux-mêmes, sur les autres et sur les relations humaines.

À l’heure où les tensions identitaires et les replis communautaires se multiplient, l’EVRAS apporte des clés précieuses : pour interagir avec respect, prévenir les violences, comprendre les émotions, les corps, les limites.

Refuser les citoyens de seconde zone

Dans son intervention, Gisèle Mandaila a également dénoncé les logiques différentialistes et paternalistes qui priveraient certains enfants de cet accès à l’émancipation. Elle a insisté sur le danger de laisser à la seule sphère familiale, parfois défaillante, le soin de transmettre des valeurs fondamentales à la vie en société.

Un dispositif à faire vivre pleinement

Tout l’enjeu est désormais de garantir que l’EVRAS soit accessible à tous les jeunes, sur l’ensemble du territoire, sans disparités d’accès ni perte de qualité. Cela implique de soutenir les opérateurs de terrain, de veiller à la cohérence entre réseaux tout en respectant leurs spécificités, et surtout d’intégrer durablement l’EVRAS dans la scolarité, non comme une simple formalité, mais comme un fil rouge de l’apprentissage du respect.

Pour DéFI, l’EVRAS n’est pas une option. C’est un socle commun, un levier d’émancipation. Il est plus que jamais essentiel d’en garantir l’universalité.