Ouïghours : la proposition de DéFI votée au parlement bruxellois
LE LUNDI 24 JANVIER 2022
En réponse aux actions perpétrées envers les Ouïghours et les minorités musulmanes de la région du Xinjiang par le gouvernement chinois, le Parlement bruxellois, à l’initiative du député Sadik Köksal et de ses collègues (PS, Groen, Ecolo, Sp.a, CdH, MR et CD&V), condamne ces actions dans une proposition de résolution, votée ce vendredi 21 janvier en séance plénière. Malheureusement cette résolution n’a pas été soutenue par le PTB.
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Publié le 24.01.2022
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Pour rappel, les Ouïghours sont une minorité ethnique turcophone et majoritairement musulmane qui vivent principalement dans la région du Xinjiang, au nord-ouest de la Chine. Depuis plusieurs années, les minorités de cette région font l’objet d’une véritable oppression de la part de Pékin, sous couvert d’une prétendue lutte contre le terrorisme : camps de détention, travail forcé, prélèvements d’organes, contrôle des naissances, transferts d’enfants, violation de la vie privée, pour n’en citer qu’une partie.
Les auteurs de cette proposition de résolution estiment qu’il est indispensable d’agir face à ces actions qui portent atteinte à la dignité humaine, ainsi qu’aux libertés d’expression culturelle et religieuse. En ce sens, cette proposition de résolution a pour objectif de condamner le plus fermement possible la répression des autorités chinoises face au peuple ouïghour, mais aussi d’exhorter les différents gouvernements de Belgique à agir plus fermement face aux dérives du régime chinois. Pour le député bruxellois DéFI Sadik Köksal « Il est plus qu’urgent de mettre fin à ces pratiques inhumaines envers le peuple Ouïghours. Nous devons condamner fermement les agissements du gouvernement chinois. La communauté internationale doit poursuivre ses actions politiques mais aussi économiques. Il apparaît enfin essentiel de responsabiliser les producteurs et importateurs, qui bénéficient de l’exploitation de cette main-d’œuvre forcée, au respect des droits de l’homme. »
Cette proposition de résolution prévoit, en outre, la réaffirmation de la liberté d’expression et de la liberté parlementaire. Depuis 1989, des sanctions européennes ont été prises pour lutter contre les violations des droits humains par Pékin, comme l’interdiction de se rendre sur le territoire de l’Union européenne et un gel des avoirs détenus dans l’UE à destination de certains hauts fonctionnaires chinois. En réponse à cela, les autorités de Pékin ont immédiatement répliqué en sanctionnant dix personnalités européennes, dont plusieurs élus du Parlement européen et de parlements nationaux, ainsi que quatre fondations européennes, qui sont accusées « de porter gravement atteinte à la souveraineté et aux intérêts de la Chine et de propager des mensonges et de la désinformation ». Ces personnes, ainsi que leur famille, sont interdites de séjour en Chine, à Hong Kong et Macao.
Ces sanctions sont antidémocratiques et violent le droit à la liberté d’expression. Un droit qui, pourtant, constitue l’essence même de la fonction parlementaire. Pour le député bruxellois PS, Jamal Ikazban « Nous pouvons et nous devons agir car le temps presse, un peuple se meurt et notre indolence risque de nous être reprochée. Les musulmans ouïghours subissent (actuellement) le pire crime contre l’humanité du XXIème siècle avec la déportation et l’éradication par le pouvoir chinois. Nous devons agir et prendre part à la pression internationale pour protéger ce peuple persécuté et faire fermer ces camps de la honte en Chine. »
Les auteurs de cette proposition se réjouissent que cette dernière ait été votée afin que le Gouvernement bruxellois soutienne toute initiative diplomatique permettant de mettre un terme aux agissements du régime chinois, en portant cette position au sein de toutes les enceintes nationales et internationales compétentes en la matière. Liberté d’expression, défense et respect des droits fondamentaux humains, protection des minorités constituent les piliers principaux de la démocratie et doivent être défendus.
En juin dernier, les travaux des différents parlements dont le Parlement fédéral ont été fortement perturbés suite à une cyberattaque impactant les réseaux Belnet. Sophie Rohonyi raconte : « En Commission des Relations extérieures, nous devions entendre des académiques, des journalistes, des représentants d’ONG, mais aussi une rescapée du génocide, qui est aujourd’hui en cours dans la province chinoise du Xijanjang à l’égard des Ouighours et d’autres minorités musulmanes. Ces personnes ont pris d’énormes risques, pour elles-mêmes mais aussi pour leurs proches, pour venir témoigner devant notre Parlement. Aujourd’hui, des députés sont blacklistés par le gouvernement chinois pour défendre les droits de ces minorités.Je n’ose donc imaginer ce que ce gouvernement réserve en ce moment même à ces lanceurs d’alerte, à ces rescapés et à leur familles! »
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