Prison de Haren : DéFI demande une totale transparence sur les partenariats public-privé qui engagent l’État pour des décennies
LE JEUDI 4 MARS 2021
Ce mardi 23 février, Sophie Rohonyi interpelle le secrétaire d’Etat Mathieu Michel sur la publication du contrat et des éventuelles indemnités dues à l’interruption du chantier de la prison de Haren. En effet, Olivier Maingain, alors député fédéral, avait déjà interpellé à plusieurs reprises son prédécesseur, Koen Geens, lorsqu’il était en charge de la Régie des bâtiments, afin de prendre connaissance du contrat DBFM conclu entre la Régie des bâtiments au nom de l’Etat belge et le consortium Cafasso à qui le marché a été attribué pour la construction de la prison de Haren.

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Publié le 04.03.2021
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Notre députée Sophie Rohonyi contextualise : « À défaut de dossier ouvert à la Cour des comptes, c’est donc une version du contrat expurgée de toutes données relatives aux prix qui avait été rendue consultable dans une salle sécurisée du Parlement, en mode “eyes only”, au mois de mai 2019. Cette situation rendait en pratique impossible la mission de contrôle de l’exécutif que notre Constitution confère au Parlement. Depuis lors, le contrat a été conclu. Il n’y a donc plus lieu de maintenir le secret sur sur le prix effectif de la méga prison et les conditions prévues au contrat. »
Interruption de chantier dûe au Covid-19
De plus, le site internet de Cafasso dédié à ce projet indique : « Suite à la réception tardive d’un permis (concernant quelques adaptations importantes au programme de construction à la demande du maître d’ouvrage), et en raison de l’arrêt des activités provoqué par la pandémie de COVID-19 entre mars et mai 2020, le chantier a actuellement un peu de retard. Mais depuis juin 2020, nous avons fait appel à tous les moyens nécessaires pour mettre en place un planning de rattrapage permettant de livrer ce projet au maître d’ouvrage (Régie des Bâtiments), à l’utilisateur (SPF Justice) et à la partie en charge de l’entretien mi-2022. »
La “réception tardive d’un permis” et l’arrêt des activités dus à la pandémie ont donc occasionné du retard dans le chantier, que le consortium espère combler, ce qui suppose une accélération des travaux.
Pour DéFI, le contrat et des éventuelles indemnités dues à l’interruption du chantier de la prison de Haren doivent être publiés. De ce fait, DéFI demande une totale transparence sur les partenariats public-privé qui engagent l’État pour des décennies comme à la prison de Haren.
Sophie Rohonyi, interrogée par Barbara Boulet, journaliste RTBF, précise : « Nous n’avons aucune données concernant les indemnités de retard à charge de l’État pour une circonstance indépendante de la volonté de celui-ci comme une pandémie. Comme nous n’avons pas les données liées aux coûts, nous sommes obligés de croire ce que le ministre nous dit. Pour moi, il faut un audit de la Cour des Comptes. »
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