Inciter les personnes de qualité
à devenir et rester enseignantes

L’image de l’enseignant dans la société n’est pas aujourd’hui ce qu’elle devrait être. Pour preuve, le choix de devenir enseignant est dans bien des cas devenu trop souvent un « second choix ». Même s’il s’agit d’un « second choix », cette décision doit être mûrement réfléchie au regard des enjeux importants et des missions qui y sont liées.

Pour DéFI, il est indispensable de veiller à une information complète des jeunes avant de s’engager dans les études d’enseignant afin de leur permettre de s’assurer de l’adéquation du métier avec leurs capacités et leurs aspirations. 

À l’instar de ce qui se pratique dans les entreprises, publiques et privées, en matière de gestion des ressources humaines, il faut opter pour une politique volontariste, qui redessine/redéfinit d’abord le métier d’enseignant, ses contours et son contenu au sens large, afin que la charge de travail et la mission de chaque enseignant soient bien identifiées. C’est une étape nécessaire pour permettre sa valorisation.

À cet effet, DéFI souhaite qu’ une réflexion profonde soit menée sur le rôle de l’enseignant dans notre société, en particulier sous l’angle des relations entre l’école et son environnement large, dont les entreprises sont une composante essentielle. 

Il est impératif d’attirer, de garder et de renforcer vers et dans ce métier des personnes de qualité, disposant de la motivation, des compétences didactiques et pédagogiques dans les matières à enseigner, mais aussi des aptitudes et qualités émotionnelles et relationnelles (entre autres pour la résolution de problèmes, le travail en équipe), dans une perspective d’excellence. Aux yeux de DéFI, la formation pour devenir enseignant et le soutien, en début et en cours de carrière, jouent un rôle essentiel pour être en mesure de relever durablement les défis du métier. En outre, pour les personnes désireuses de s’orienter en seconde carrière vers l’enseignement, il convient de renforcer – tant qualitativement que quantitativement – l’offre de formation menant vers cette dernière.

Pour motiver et conserver les talents, DéFI considère que l’évolution en cours de carrière doit aussi être possible suivant une évaluation des résultats obtenus (sur base d’objectifs personnels) d’une part, et l’évolution au sein de la fonction et/ou vers des fonctions annexes (par exemple intégrant le mentorat, le coaching, l’accompagnement des stages, la coordination au sein de l’école, le rôle de conseiller pédagogique) d’autre part.

Enfin, pour DéFI, il convient d’apporter une vision dynamique du métier d’enseignant. À cette fin, des mécanismes doivent permettre et encourager la mobilité interne (vers d’autres fonctions dans l’école) et externe (en provenance ou en direction d’autres secteurs de la société), à l’instar des carrières en entreprises. À ce sujet, il faut aussi, entre autres pour les filières qualifiantes (techniques et professionnelles), être en mesure d’attirer vers l’école les professionnels de l’entreprise à même d’amener des compétences développées dans les entreprises. Il est indispensable de veiller à leur fournir un soutien pédagogique adapté. Favoriser le travail à mi-temps dans les filières qualifiantes est aussi un moyen concret de favoriser ces passerelles. Enfin, il s’agit de permettre la fusion des statuts des différents réseaux de l’Enseignement en révisant et en harmonisant les prescrits légaux relatifs aux statuts des enseignants.