Accord sur le cours d’Éducation à la Philosophie et à la Citoyenneté en Fédération Wallonie-Bruxelles : un premier pas mais une proposition incomplète
LE LUNDI 22 NOVEMBRE 2021
Après plus d’un an d’auditions et de discussions à huis-clos, les travaux du Groupe de Travail relatif au cours d’Éducation à la Philosophie et à la Citoyenneté, rassemblant des députés de la majorité comme de l’opposition, se sont achevés. Les députés de la majorité ont rédigé et présenté leurs propres recommandations et, conformément à la méthode de travail convenue, les partis de l’opposition ont fait part de leurs propositions d’amendements. DéFI déplore qu’aucun accord pour aboutir à des recommandations communes n’a pu être dégagé lors de cette dernière réunion de travail.
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Publié le 22.11.2021
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Pour rappel, DéFI est pionnier dans la revendication d’un cours d’Éducation à la Philosophie et à la Citoyenneté (EPC) de deux heures hebdomadaires et n’a jamais varié, ni tergiversé dans ses positions quant au fait que les cours de religions devaient être rendus facultatifs et proposés hors de la grille horaire des élèves. Pour DéFI, il est essentiel de penser la communauté des élèves dans sa totalité plutôt que réduite à des identités assignées: proposer un espace de connaissance, de dialogue, d’ouverture et d’argumentation, en lieu et place d’espaces cloisonnés.
Un cours d’EPC étendu à deux heures hebdomadaires, ainsi que des cours de religions relégués hors de la grille obligatoire ne doivent toutefois pas rimer avec la disparition du fait religieux, de l’histoire des religions et du dialogue interconvictionnel à l’école ! Pour la députée bruxelloise Joëlle Maison, très investie dans ce domaine : « La connaissance des différentes religions et grands courants de pensée, de leurs origines, pratiques, rites, ainsi qu’un dialogue et des échanges (encadrés pédagogiquement) entre élèves, constituent un socle indispensable à la connaissance de l’autre mais aussi un préalable indispensable à la cohésion sociale ». Un dialogue qui était d’ailleurs prévu dans les recommandations du rapport du Groupe de Travail Philosophie et Citoyenneté présentées en juin 2018 par des formations politiques identiques (PS, MR, ECOLO) et qui en a totalement disparu aujourd’hui…
Voilà le principal grief que DéFI formule à l’égard du texte proposé par les députés de la majorité, auquel s’ajoutent une demande d’éclaircissement ainsi que l’extension à un référentiel de deux heures hebdomadaires du cours d’EPC dans le réseau libre également. Pour Michaël Vossaert, chef de groupe DéFi en Fédération Wallonie-Bruxelles , « Les propositions de recommandations devraient intégrer ces éléments sans quoi cette réforme ne remplirait pas tous les objectifs. A ce titre, nous attendons un pas supplémentaire de la majorité »
Priorité doit toutefois être accordée à l’enseignement officiel organisé ou subventionné et ce, pour plusieurs raisons. Actuellement les élèves y sont séparés sur base des convictions de leurs parents, les écoles rencontrent d’immenses difficultés d’organisation et certains chefs d’établissement vont même jusqu’à composer des classes entières au départ des choix philosophiques exprimés tandis que d’autres autorisent certains élèves à manquer des heures de Mathématiques ou de Français, si ces derniers se donnent en même temps que les cours de religions minoritaires.
Ouvrir la porte à l’opposition dans la formulation de recommandations qui deviendraient alors communes à tout le parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, proposer aux élèves de réfléchir ensemble leurs appartenances, identités et affiliations, se décentrer et faire fi des postures politiques serait allégorique d’une vraie démarche philosophique.
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