Déclaration de politique générale et budget 2022 : “Malgré quelques réserves, je suis positif et enthousiaste”
LE JEUDI 2 DÉCEMBRE 2021
Ce 25 novembre, la province du Brabant wallon tenait un conseil provincial axé sur sa déclaration de politique générale et ses budgets 2022. En tant que chef de groupe DéFI, Luc D’Hondt, conseiller provincial, souhaitait souligner le sérieux de la démarche de la province. « Malgré quelques réserves, je suis positif et enthousiaste. Mon groupe a analysé le budget avec le plus grand soin, et nos travaux en commission ont répondu à plusieurs de nos questions, sur un travail dont nous reconnaissons volontiers le sérieux. J’ai aimé constater le sens des responsabilités de notre Collège, sa vision prospective, son regard tourné vers l’avenir. »
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Publié le 02.12.2021
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Intégrer le financement des zones de secours dans les budgets
Pour Luc D’Hondt, l’approche du Collège provincial est réaliste et en phase avec les préoccupations de la société. « De mon point de vue, il y a un véritable soutien pour des projets concrets, portés par la Province elle-même ou par ses partenaires. Ce soutien se marque notamment par une enveloppe de dépenses de transfert importante. Même si celle-ci se réduit pour tous, suite aux obligations que la Région nous impose en matière de financement des zones de secours. »
C’est d’ailleurs sur ce sujet que les craintes de notre conseiller provincial se portent : « Légitimement, nous nous demandons, comme d’autres élus DéFI dans nos communes : comment ferons-nous face à nos obligations à l’avenir ? Divers avis sur le plan juridique ont déjà pointé les défaillances de l’Etat fédéral et l’ingérence de la Région. La province du Brabant wallon a fait le choix de provisionner une partie des montants, vu les écarts entre ce qui était annoncé et ce qui est aujourd’hui réclamé à la Province. Cela signifie-t-il que la province remet en question les instructions régionales ? Cette position envisage-t-elle de rejoindre la ligne de conduite de la Province de Namur quant à une remise en cause de ces décisions ? Y a-t-il une concertation entre les différentes provinces, voire une convergence de vue ? »
Suivi des inondations de juillet 2021
Une autre thématique que souhaite aborder Luc D’Hondt est celle de la réactivité de la Province lors d’événements d’ampleur : « Une remarque liée aux inondations de cet été. L’IPES de Wavre a été lourdement touché. Or, au plus fort de la crue, alors que l’eau montait, que l’urgence était à colmater, protéger, évacuer ce qui pouvait l’être… Personne ne répondait au niveau de la Province, ni services techniques, ni services administratifs. Cette fois, c’était une inondation. Cela pourrait aussi bien être un incendie ou tout autre crise majeure. Certes les pompiers et la Ville de Wavre ont fait leur travail, mais ensuite, dans la foulée, qui prend le relais pour sécuriser ces situations ? Qui, au sein de notre Province, répond au téléphone en cas de catastrophe affectant nos bâtiments ? Ne serait-il pas utile, en concertation avec la Cellule de crise du Gouverneur, de repenser la capacité de réactivité de nos services en cas d’urgence, voire de mettre en place une équipe de veille pour ce genre de situation ?
De même, cette force de paquebot, qui fait la stabilité de notre institution, est parfois aussi un frein à la réactivité dans le quotidien des écoles. Nous investirons dans les nouvelles technologies et le numérique. Peut-être pourrions-nous investir également dans une autre de ses compétences : la simplification administrative. Un peu de souplesse et de réactivité faciliteraient la vie et rendraient plus efficace le travail du personnel administratif des écoles. »
Toujours dans le cadre des suites des inondations, notre conseiller provincial souhaitait saluer les engagements liés à la lutte contre les inondations, à titre préventif et curatif. « Je pense particulièrement aux 12.000 € dédiés à l’encadrement du développement de la filière miscanthus par le Centre Indépendant de la Promotion fourragère. Au-delà de cette aide financière, nous espérons que le CIPF et la Province organiseront prochainement une information vers les communes concernées. Ce thème est tellement utile et porteur d’emplois nouveaux qu’il serait utile de faire davantage découvrir tous ces projets à nos interlocuteurs. »
Environnement et mobilité en Brabant wallon
Pour finir, Luc D’Hondt propose au Collège provincial des solutions en matière de mobilité. « La gestion partagée des véhicules de service ou de fonction est une des voies d’action immédiate pour réduire nos émissions de CO2 et nos dépenses de fonctionnement. Certaines communes ont mis en place des systèmes de partage de véhicules entre leurs différents services. Si chaque service a un véhicule, cela entraîne des coûts d’achat, de fonctionnement, de réparation, et parfois même de stationnement. En systématisant le recours à des véhicules partagés, on diminue d’autant ces charges. Certes, c’est un changement d’habitude à intégrer, mais nous y serons tous gagnants. Je vous invite donc à pousser encore un cran plus loin ces petits aménagements qui font vraiment la différence.
D’autre part, les investissements en matière de mobilité douce sont conséquents, et c’est une bonne chose ! Toutefois, développer le vélo nécessite des infrastructures, comme des parkings sécurisés pour les vélos, y compris électriques. Les communes sont certes responsables de cet aspect. Mais ne pourrions-nous pas, au niveau supra-communal, les accompagner, voire intervenir pour des achats groupés par exemple ? Cela permettrait une harmonisation des solutions proposées sur l’ensemble du territoire. N’oublions pas, également, de rappeler, à qui de droit, la nécessité de développer de façon adéquate les transports en commun. Des bus et des trains plus fréquents, des correspondances intelligentes ne résoudront pas tous nos problèmes de mobilité, mais cela peut vraiment aider ! »
Au vu du dossier proposé par la Province du Brabant wallon, le groupe DéFI, composé de Luc D’Hondt et Josiane Conrardy-Leyre, a approuvé le budget 2022.
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