DéFI présente ses 13 mesures pour refinancer la Fédération Wallonie-Bruxelles sans sacrifier l’école 

Dans le cadre de son processus de modernisation, le parti DéFI a adopté une nouvelle Charte de valeurs précisant son identité libérale et progressiste, avec au cœur de son action: l’émancipation des citoyens par l’éducation.

  • Publié le 28.08.2025

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DéFI a ainsi été choqué par les déclarations tenues ce 26 août par le président des Engagés Yvan Verougstraete sur Bel RTL, estimant que la situation budgétaire de la Fédération Wallonie-Bruxelles impliquait de “faire tomber des tabous” et d’ainsi “réaliser des économies dans la culture et l’enseignement.” Les Engagés sont-ils devenus les fossoyeurs du pacte d’excellence qu’ils avaient pourtant eux-mêmes initié ?

DéFI y voit une culture du renoncement des Engagés qui préfèrent diminuer la qualité de l’enseignement et de son encadrement que de s’attaquer aux vrais causes du déficit: un sous-financement structurel de la Fédération Wallonie-Bruxelles et des besoins croissants liés à la lutte contre les inégalités scolaires. 

Par ailleurs, la mise en garde de la ministre-présidente Élisabeth Degryse (Les Engagés)  ce 1er juillet contre le risque que les salaires des professeurs ne soient plus payés sans assainissement budgétaire a traumatisé les enseignants. 

Si DéFI ne conteste nullement la gravité de la situation budgétaire de la FWB – son centre d’études Jacques Georgin en a d’ailleurs fait une étude(1) –  DéFI estime que des solutions existent pour assainir et renforcer le secteur de l’enseignement. Il présente un plan de 13 mesures concrètes : 

    1. Le refinancement structurel de la Fédération Wallonie-Bruxelles en prévoyant un financement calculé non plus seulement sur l’IPP des résidents, mais à 50% sur l’IPP en fonction du lieu de travail. Selon l’analyse menée par le Centre d’études Jacques Georgin, cette solution entraînerait un transfert de la Région flamande à la FWB de 800 millions d’euros par an.
    2. Un décloisonnement progressif et concerté des réseaux et une mobilité encouragée des enseignants entre réseaux
    3. Une rationalisation des pouvoirs organisateurs (écoles provinciales, écoles officielles, écoles libres…)
    4. Une mutualisation, dans la mesure du possible, dans les mêmes communes/villages des espaces nécessaires: cantines, services de garderie, transports scolaires, bibliothèques, salles de sport…
    5. Un audit indépendant sur les nombreuses agences, opérateurs et structures intermédiaires sur lesquels s’appuie la FWB, pour ensuite les rationaliser
    6. La rénovation énergétique des bâtiments les plus énergivores  
    7. La mise en place d’évaluations non certificatives annuelles, pour éviter l’accumulation de retards et un redoublement évitable. Pour rappel, les redoublements représentent un surcoût entre 369 et 386 millions d’euros par an, soit 51 millions pour le primaire et 318 millions pour le secondaire
    8. La commande de kits de fournitures scolaires  par les chefs d’établissement pour bénéficier d’économies d’échelle tout en ayant du matériel adapté aux spécificités pédagogiques de l’établissement et qui ne prendra donc pas la poussière. 
    9. La réutilisation accrue du matériel de base en bon état fourni d’une année à l’autre.
    10. L’augmentation de la partie des recettes de la Loterie nationale affectée à la FWB
    11. La maximisation des fonds et équipements existants (fonds équipement, PFE, CTA, CDR) ainsi qu’une meilleure coordination constituent la priorité de DéFI pour l’enseignement qualifiant, car le problème n’est pas tant l’absence de moyens que leur mauvaise organisation et le manque de visibilité des équipements existants. DéFI plaide pour la mutualisation, la transparence et la proximité école-entreprise, au bénéfice direct des élèves et de leur avenir.
    12. La création d’un fonds alimenté par des dons défiscalisés d’entreprises et de particuliers, géré par la FWB, affecté à l’achat du matériel scolaire et informatique
    13. La promotion des appels à projets dans les écoles tels que Cera Coop. En effet, il existe de nombreux organismes qui proposent régulièrement de financer des projets spécifiques (sur base d’un dossier). Une meilleure visibilité de ces appels à projet permettrait aux équipes pédagogiques et aux directions de récolter des fonds pour un usage précis sans devoir solliciter les parents ou la FWB. 

 

Pour DéFI, il est inacceptable que le gouvernement MR/Engagés fasse payer aux parents, aux élèves et aux étudiants le prix d’un sous-financement structurel organisé par les gouvernements successifs. : “Ce qui devrait être un droit est désormais une charge : matériel imposé pour accéder aux métiers en pénurie, repas scolaires, et dernier exemple en date : l’inscription payante au concours d’entrée en médecine. À chaque étape, on demande de sortir leur portefeuille parce que l’État faillit dans sa mission . A ce rythme, les enfants devront-ils bientôt payer pour aller aux toilettes?”,  s’insurge Sophie Rohonyi, la présidente de DéFI. 

 

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