DéFI questionne le Collège sur la laïcité et le Château d’Hélécine

LE VENDREDI 28 MAI 2021

Comment se positionne l’institution provinciale en matière de laïcité et neutralité du service public ? C’est une des questions posées par nos Conseillers provinciaux, Josiane Conrardy et Luc D’Hondt, lors du Conseil provincial du 27 mai 2021.

  • Publié le 28.05.2021

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Avec ses deux élus dans l’opposition, le groupe DéFI à la Province du Brabant wallon mène un travail d’opposition attentive et constructive, C’était encore le cas ce jeudi 27 mai 2021, quand Luc D’Hondt, chef de groupe, et Josiane Conrardy, ont interrogé le Collège provincial sur deux sujets d’actualité : la neutralité dans l’administration, et la reprise des activités culturelles et événementielles au Château d’Hélécine.  

La question du port du voile et de la laïcité de l’Etat anime de nombreuses discussions ces derniers jours, depuis le jugement condamnant la STIB dans le cadre d’un procès pour discrimination à l’embauche. La position de DéFI est très claire sur le sujet. Chacun est libre d’afficher ses croyances et convictions partout, sauf dans deux cas précis: premièrement au sein des écoles de l’enseignement obligatoire, et, deuxièmement, lorsqu’il ou elle travaille au sein d’une administration publique. Cette réserve nous semble en effet le garant de la neutralité que chacun est en droit d’attendre du service public.

Josiane Conrardy a donc rebondi sur l’actualité, pour interroger le Collège sur la façon dont est gérée cette question à la Province du Brabant wallon, tant dans les écoles que dans l’administration. 

Elle a rappelé le contenu du Règlement d’Ordre Intérieur des écoles provinciales, qui établit “que l’élève doit avoir une tenue vestimentaire décente, sans extravagance et appropriée au cadre scolaire, les cheveux propres et soignés, une tenue propre et hygiène correcte, et que les élèves s’abstiendront de revêtir des vêtements ou accessoires à caractère discriminant au sein de l’établissement et lors d’activités pédagogiques.” 

Ainsi, Josiane Conrardy a demandé au Collège de préciser “ préciser la signification de l’expression “vêtement ou accessoire à caractère discriminant” ? Pour poser la question simplement, comment sont gérés le port du voile, d’une croix, d’un slogan politique ou d’un message convictionnel ? De la même façon, qu’en est-il du port des bermudas et t-shirts sans manches, pour les filles comme pour les garçons ? Comment garantissez-vous que ce sont bien les mêmes règles qui s’appliquent à tous et toutes ? 

En ce qui concerne les professeurs, quelles sont les règles appliquées ? Sont-ce celles rassemblées par la Fédération Wallonie Bruxelles dans la circulaire “neutralité” 2198 ou avez-vous développé un texte spécifique à notre province ? Celui-ci est-il appliqué de la même façon dans toutes nos écoles ? Y a-t-il débat sur le sujet au sein des établissements ? Avez-vous des retours, des réactions sur ces questions ?”

Enfin, notre conseillère provinciale a posé la question de la neutralité des agents, telle que définie plus largement dans l’historique décret de 1937, article 8, paragraphe 1 : “Lorsqu’il est, dans le cadre de ses fonctions, en contact avec le public, l’agent de l’Etat évite toute parole, toute attitude, toute présentation qui pourraient être de nature à ébranler la confiance du public en sa totale neutralité, en sa compétence ou en sa dignité“ . C’est la députée provinciale Isabelle Evrard qui a répondu à l’interpellation, en rappelant les divers articles réglementaires qui instituaient la neutralité bienveillante au sein des établissements scolaires provinciaux, conformément aux recommandations de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Madame Evrard a confirmé que la même attitude prévalait pour le personnel non enseignant. 

Plus tôt dans la soirée, Luc D’Hondt intervenait sur la réouverture imminente de l’Horeca, en interrogeant le Collège provincial sur la reprise prochaine de ces activités au Château d’Hélécine. 

En effet, a expliqué le chef de groupe DéFI, les établissements Horeca comme les lieux culturels ont subi des fermetures bien involontaires à deux reprises en 2020.  “Qu’en fût-il au Domaine d’Hélécine et au Pop Up Bar ? Dans quelle mesure les activités prévues au Château ont -elles souffert de ces mesures ? Quel est le bilan moral et financier de la difficile saison 2020 ?

Cela a-t-il eu un impact sur les recettes escomptées par la Province pour 2020 – si oui, de quel ordre, et qu’en sera-t-il pour 2021 ? Le budget prévoyait 258 750 € de recettes de prestation en 2020, dont 207 000 € en recettes liées à des concessions de droits d’exploitation… Quels sont les résultats pour 2020, et les prévisions pour 2021 ? “ 

En résumé, la question était de savoir si le Château et son concessionnaire sont bien en ordre de marche pour accueillir les Brabançons wallons comme les touristes cet été. Le député provincial Marc Bastin a apporté des éléments de réponses sur le programme à venir, en annonçant les manifestations culturelles annoncées au Château. Il s’est également montré rassurant sur les prévisions de recettes, vu que les activités n’ont été interrompues que pendant une brève période, du 18 mars au 4 mai 2020. Il a toutefois précisé que les activités liées à la location et l’organisation de mariages notamment, avaient quant à elles été plus lourdement affectées, sans pour autant remettre en question les chiffres annoncés au budget provincial. 

Enfin, le groupe DéFI s’est abstenu sur la question liée à l’ordre du jour du Conseil d’Administration de l’intercommunale ISBW. Cet ordre du jour prévoit notamment l’approbation du rapport de gestion, ce qui , selon le Cdh et Ecolo, repose la question de la dotation provinciale. Pour nos élus, cette question de la dotation mérite à elle seule un débat plus large, et est liée au développement du plan stratégique auquel travaille l’ISBW. Luc D’Hondt a proposé que l’ISBW vienne présenter ce plan, pourquoi pas en commission toute réunie, proposition qui a été approuvée par la députée Sophie Keymolen.

Chacun est libre d’afficher ses croyances et convictions partout, sauf dans deux cas précis: premièrement au sein des écoles de l’enseignement obligatoire, et, deuxièmement, lorsqu’il ou elle travaille au sein d’une administration publique. Cette réserve nous semble en effet le garant de la neutralité que chacun est en droit d’attendre du service public.

DéFI Wallonie

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