Les étudiants méritent mieux qu’une prise en otage électorale

– LE 23 AVRIL 2024 –

Pour DéFI, la révision du décret Paysage est une réforme nécessaire, mais insuffisante. DéFI s’oppose au retrait pur et simple de la réforme du décret Paysage et considère qu’à quelques semaines des examens, il serait irresponsable d’instaurer un moratoire sur les nouvelles règles de finançabilité.

  • Publié le 23.04.2024

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Le décret Marcourt en 2013 a produit des effets désastreux :

  • la baisse significative du taux de réussite des étudiants dans l’enseignement supérieur, baisse qui s’avère être particulièrement marquée pour les étudiants issus de familles précarisées.
  • a perturbé l’organisation des études et rendu encore plus difficile la tâche du personnel administratif des universités et des hautes écoles, notamment en ce qui concerne la gestion des emplois du temps des étudiants.
  • oblige les professeurs à dispenser des cours de spécialisation à des étudiants ne disposant pas de l’ensemble des pré-requis

Cette augmentation du nombre d’échecs a conduit à un allongement inquiétant de la durée des études, certains étudiants traînant parfois des « casseroles » pendant quatre ou cinq années. L’allongement de la durée du cursus est surtout problématique pour les étudiants qui disposent de ressources financières plus limitées et pour qui chaque année d’étude supplémentaire représente un coût considérable.

DéFI estime donc que la révision du décret Paysage en 2021 était une réforme nécessaire qui a permis d’introduire des balises claires de réussite : première année de bachelier en deux ans (trois ans en cas de réorientation), leurs trois années de bachelier en cinq ans (six ans en cas de réorientation) et leurs deux années de master en quatre ans.

Instaurer un moratoire d’un an sur les nouvelles règles de financement (comme le proposent PS et Ecolo) reviendrait à envoyer un mauvais signal aux étudiants puisque le gel des règles de réussite impliquerait que les résultats des deux prochaines sessions (mai-juin et août-septembre) n’auraient pratiquement aucune conséquence sur leur parcours, peu importe qu’ils réussissent ou non leurs examens.

Ainsi, ce moratoire aurait vu augmenter le nombre d’étudiants finançables l’année scolaire prochaine, ce qui entrainerait de facto une réduction du montant moyen consacré à chaque étudiant puisque le financement de l’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles est sous « enveloppe fermée », c’est-à-dire que les moyens sont les mêmes qu’il y ait 200.000 ou 250.000 étudiants.

Néanmoins, DéFI n’oublie pas les étudiants qui sont concernés par cette réforme et se joint à la proposition des Conseil des Recteurs francophones pour mettre en oeuvre une phase de transition. Sans oublier qu’il est laissé à l’appréciation des jurys de repêcher les étudiants qu’ils estimeraient être en voie de réussite.

Cette saga met en lumière l’incapacité du gouvernement PS-MR-ECOLO à résoudre les grands problèmes de l’enseignement supérieur :

  • santé mentale
  • précarité étudiante
  • mauvaise orientation
  • inégalité des acquis après les secondaires

C’est pourquoi, DéFI estime indispensable de mettre des moyens humains et financiers supplémentaires à la disposition des établissements d’enseignement supérieur pour leur permettre de renforcer encore les dispositifs d’aide à la réussite offrant un accompagnement individualisé aux étudiants éprouvant des difficultés. La réforme de la ministre Glatigny aurait dû s’accompagner de ces dispositifs dès le début.

En vue d’améliorer le taux de réussite dans l’enseignement supérieur, DéFI propose notamment d’introduire un test obligatoire visant à évaluer les acquis de base des jeunes avant que ceux-ci ne s’inscrivent dans un établissement d’enseignement supérieur.

Ce test, dont les résultats ne seraient pas contraignants, aiderait les étudiants à s’orienter vers les filières qui leur conviennent. Par contre, un échec à cette évaluation aurait pour conséquence la signature d’un « Contrat d’Aide à la Réussite », spécifiquement orienté sur les lacunes de l’étudiant et qui serait élaboré par la haute école ou l’université.

Il est temps que cessent les jeux politiques sur le dos des étudiants et que l’ensemble du personnel politique se centre sur deux priorités : l’orientation la plus efficace possible et le soutien aux étudiants les plus précarisés.

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