DéFI veut accorder un statut spécifique aux patients souffrant du Covid long
LE VENDREDI 7 MAI 2021
En octobre 2020, notre députée fédérale DéFI Sophie Rohonyi interpellait le Ministre de la Santé sur les patients qui souffrent de séquelles à long terme du Covid-19 (fatigue intense, fièvre, douleurs thoraciques, séquelles pulmonaires, symptômes neurologiques, problèmes de concentration et de mémoire, troubles digestifs et du sommeil, perte du gout et d’odorat…). Ces séquelles physiques et psychologiques entraînent des difficultés financières en raison des nombreux examens et traitements médicaux qui ne sont pas remboursés par la sécurité sociale.
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Publié le 07.05.2021
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A défaut de réponses concrètes et satisfaisantes pour les patients (un patient Covid sur 10), DéFI et Cdh ont chacun déposé une proposition de résolution demandant une reconnaissance, une prise en charge et un suivi pluridisciplinaire de ces patients. Des auditions de patients s’en sont suivies, forçant la majorité Vivaldi à comprendre la gravité et l’urgence de cette problématique, et donc à déposer un nouveau texte demandant au gouvernement la reconnaissance du Covid long.
Ce jeudi, le texte a été voté en séance plénière ! DéFI s’en réjouit. Nos amendements visant à reconnaître l’impact spécifique de la maladie sur les enfants et le rôle des écoles ont été adoptés. Les autres amendements visant à répondre aux besoins des patients n’ont par contre pas été adoptés, notamment :
- celui visant à mettre en place un cadre permettant la reconnaissance de la forme longue du Covid comme maladie professionnelle ce, alors que c’était l’une des revendications principales des patients !
- celui visant à établir un statut spécifique « malade Covid-19 de longue durée », permettant d’aller au-delà du statut « malade chronique » car comme nous l’ont répété les patients, il n’est pas suffisant pour couvrir leurs besoins médicaux !
Un combat de longue date pour DéFI
Avant de se joindre au texte approuvé mi-avril, nos députés fédéraux DéFI Sophie Rohonyi et François De Smet avaient déposé une proposition de résolution à La Chambre visant à octroyer un statut spécifique et un suivi pluridisciplinaire aux personnes atteintes de la forme longue du Covid-19. Dans Paris Match, ce jeudi 4 février, notre députée expliquait : « Le gouvernement fédéral tarde à prendre la mesure des problèmes rencontrés par ces patients et j’ai vraiment du mal à comprendre cette inertie. Il s’agit pourtant de situations extrêmement pénibles qui nécessitent la création d’un statut facilitant un accès aux soins plus facile et une approche globale, multidisciplinaire, dans les centres de revalidation post-Covid. Pour l’heure, ceux-ci s’occupent essentiellement des patients qui sont passés par les soins intensifs. Or, les Covid longs sont souvent des patients qui n’ont jamais été hospitalisés. »
Covid-19 : des effets inconnus à long terme
Plus d’un an après le début de la pandémie, nous en savons davantage sur le Covid-19. Néanmoins, ses effets à long terme restent, quant à eux, relativement méconnus.
Chez certaines personnes, les symptômes liés à la contraction du virus se prolongent durant plusieurs mois et ce, pour des raisons qui sont encore inconnues. Les résultats de recherches en Europe et dans le Monde ont démontré que 10% des patients ayant contracté le Covid-19 développent, par la suite, une forme longue de la maladie. Plus encore, 3 patients sur 10 qui ont eu le Covid et qui ont été hospitalisés seraient sujets au Covid long. En Belgique, cela représente près de 100.000 personnes au mois de mai 2021.
Qu’est-ce que le covid long ?
Bien qu’il n’existe pas de définition officielle du Covid de longue durée, il est souvent présenté comme tel :
- une pathologie qui touche tous les organes ;
- responsable d’une fatigabilité majeure ;
- avec des séquelles à long terme d’ordre physique et psychologique.
Fort heureusement, la proposition de résolution adoptée ce jeudi à la Chambre demande au KCE de définir officiellement le Covid long ! Au vu du caractère multiple et disparate des séquelles du Covid long, il est nécessaire d’adopter une vision d’ensemble des répercussions de cette maladie. En l’absence de mesures spécifiques à destination des patients de Covid longue durée, notre État ne répond pas à son obligation de fournir à ces personnes un droit à la santé adéquat.
Covid long : des conséquences psychologiques non négligeables
Les séquelles physiques encourues ont de lourdes conséquences pour les patients. Ils ne peuvent plus reprendre leur travail de la même façon et ne peuvent plus faire les mêmes activités sportives. Par ailleurs, ces changements emportent indéniablement des conséquences sur le plan psychologique. Mais ces conséquences, aussi multiples soient-elles, sont davantage accentuées par la non-reconnaissance du vécu de ces patients, qui se sentent abandonnés par les pouvoirs publics.
Un besoin d’un accompagnement
Un accompagnement spécifique pour les patients souffrant du Covid longue durée est nécessaire, que ce soit sur le plan physique ou psychologique. En l’état actuel des choses, il leur revient d’entreprendre, seuls, toutes les démarches afin d’assurer leur propre suivi « post-Covid ».
Des conséquences financières importantes
L’absence de reconnaissance du Covid longue durée a également des répercussions sur le plan financier. Les procédures médicales à répétition – toutefois nécessaires au suivi de leur maladie – –confrontent les patients à une diminution du remboursement de certains soins. De plus, certains achats ne sont tout simplement pas pris en charge (tensiomètre…). Il est donc impératif d’apporter aux patients Covid long une aide matérielle comblant les dépenses relatives aux soins de la manière la plus optimale possible.
Plus encore, les indemnités d’arrêt maladie diminuant avec le temps, il est nécessaire de pallier efficacement les déficits économiques liés à la perte ou la diminution d’emploi. En effet, la forme longue de Covid-19 n’est pas reconnue comme maladie professionnelle par Fedris, ce qui reste une importante lacune de la proposition de résolution adoptée ce jeudi.
DéFI espère donc qu’une intervention gouvernementale concrète suivra l’adoption de cette résolution, car il est urgent d’agir ! Que ce soit sur le plan des conséquences physiques, psychologiques ou financières et ce, à l’aune des initiatives prises à l’étranger.
Chez nos voisins européens, cette forme longue de la maladie occupe une place bien plus importante dans le débat public et fait à tout le moins l’objet d’une communication transparente envers la population.
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