Fermeture de 22 gares de la SNCB : une logique de rentabilité au détriment du service public
La SNCB a décidé de fermer 22 gares, dont 18 situés en Wallonie. Cette annonce a suscité de vives réactions au sein des communes concernées, dénonçant ces suppressions arbitraires. François De Smet, député fédéral DéFI, a donc interpellé le ministre de la Mobilité, Jean-Luc Crucke, pour obtenir des explications sur cette répartition déséquilibrée et les critères ayant présidé à cette décision

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Publié le 14.03.2025
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min.
Un abandon progressif des territoires ruraux ?
La stratégie de fermeture de la SNCB semble s’inscrire dans une logique de rentabilité au détriment de l’accessibilité des zones rurales. Alors que le gouvernement précédent avait déjà fermé 44 gares et réduit les horaires d’ouverture de 37 guichets, cette nouvelle vague de fermetures risque d’accentuer les inégalités en matière de mobilité.
Une politique de prédiction autoréalisatrice
Les statistiques avancées pour justifier ces fermetures mettent en avant une baisse de la fréquentation de ces arrêts. Cependant, cette réduction de la demande est souvent la conséquence directe d’une offre déclinante, dans un cercle vicieux où la baisse des services conduit à une diminution de l’affluence, préparant ainsi le terrain à une fermeture présentée ensuite comme inéluctable.
Des critères opaques et une répartition inégale
Parmi les 22 points d’arrêt supprimés, 18 se situent en Wallonie, contre seulement 4 en Flandre. Une disparité qui interroge. “Pourquoi une répartition aussi disproportionnée ? Quels sont les critères précis qui ont guidé ces choix ?”, a questionné François De Smet. Cette absence de transparence renforce l’impression d’une politique élaborée sans concertation réelle avec les communes concernées.
Liste des gares supprimées
Voici la liste des 22 gares que la SNCB entend fermer :
En Flandre :
- Aalst-Kerrebroek (Alost, Flandre Orientale)
- Bambrugge (Erpe-Mere, Flandre orientale)
- Kijkuit (Kalmhout, Anvers)
- Landskouter (Oosterzele, Flandre orientale)
En Wallonie :
- Aubange (Aubange, Luxembourg)
- Bas-Oha (Huy, Liège)
- Beignée (Ham-sur-Heure, Hainaut)
- Bleret (Waremme, Liège)
- Callenelle (Peruwelz, Hainaut)
- Erquelinnes-Village (Erquelinnes, Hainaut)
- Hainin (Hensies, Hainaut)
- Harchies (Bernissart, Hainaut)
- Hourpes (Thuin, Hainaut)
- Labuissière (Merbes-le-Château, Hainaut)
- Leman (Flémalle, Liège)
- Marchienne-Zone (Charleroi, Hainaut)
- Masnuy-Saint-Pierre (Jurbise, Hainaut)
- Pry (Walcourt, Namur)
- Sclessin (Liège)
- Stockem (Arlon, Luxembourg)
- Sy (Ferrières, Liège)
- Voroux (Fexhe-le-Haut-Clocher, Liège)
Vers un moratoire sur ces fermetures ?
François De Smet a interrogé le ministre sur la possibilité d’un moratoire afin de reconsidérer ces fermetures à l’aune des besoins réels des citoyens. La SNCB doit-elle s’aligner uniquement sur des critères de rentabilité ou son rôle est-il d’assurer un service public accessible à tous, y compris dans les zones rurales ? La question reste posée, et DéFI continuera à défendre une politique de mobilité équitable et cohérente.
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