“Il faut un Good Move pour les femmes qui ne parviennent pas à s’approprier l’espace public”
LE MARDI 9 FÉVRIER 2021
« Les femmes ont toujours beaucoup de mal à s’approprier l’espace public », regrette la députée bruxelloise Nicole Bomele. L’actualité récente – cette tentative de viol survenue dans le parc du Cinquantenaire à la jeune Carla dont la pétition visant à conscientiser les autorités bruxelloises a récolté près de 11.000 signatures – a démontré combien le simple fait de sortir en rue ou prendre les transports en commun peut être une aventure risquée pour une femme dans certains quartiers de Bruxelles. »
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Publié le 09.02.2021
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« A cet égard, Nicole Bomele a interrogé, ce mardi 9 février, les ministres bruxellois de la Mobilité et de l’Egalité des Chances sur trois endroits de l’espace public où les femmes sont en difficulté voire en insécurité : les taxis, les bus de nuit et les toilettes publiques. Sur chacun de ces sujets, force est de constater qu’il n’existe pas de statistiques fiables ni de prise de la problématique à bras-le-corps. « A l’arrivée, quel que soit le sujet, la conclusion est la même, dit Nicole Bomele : il y a urgence à donner une coloration féminine au plan Good Move. Je demande des choses simples pour les femmes : des taxis féminins sécurisés pour la nuit, des arrêts de bus à la demande après 22h et sur les Noctis et des toilettes publiques en plus grand nombre. Les chiffres portant sur les agressions ne sont pas représentatifs : la plupart des femmes se découragent et ne déposent même pas plainte. Pire : il y a une résignation, nombre de femmes me disent ne plus oser sortir tout simplement ! L’évitement est peut-être encore plus inquiétant que l’absence de signalement. Ces femmes sont discriminées car elles ne peuvent littéralement pas s’approprier l’espace public. La Stib refuse le principe d’un arrêt à la demande entre deux arrêts existants parce que seuls 400 mètres les séparent en moyenne mais, pour une femme, la nuit, 400 mètres, c’est beaucoup. »
Une approche régionale
Nicole Bomele avait déjà demandé ces dernières semaines un cadastre des toilettes publiques à Bruxelles : « Le gouvernement m’a répondu que la question relève des communes : ce sont elles qui peuvent installer des toilettes publiques ou créer une dynamique avec l’horeca ou les centres commerciaux. Il faut à tout prix avoir une approche chapeautée par la Région pour prendre des décisions cohérentes. Encore une fois, nombre de femmes renoncent à prendre les transports en commun ou à aller faire des courses parce qu’elles n’auront pas l’occasion d’aller aux toilettes. »
Obligation de moralité et de politesse
Mais des choses avancent toutefois. Le ministre-président bruxellois a ainsi indiqué que le gouvernement bruxellois mettait la dernière main à un projet d’arrêté imposant aux chauffeurs de taxis et de limousines des obligations de moralité, de politesse et de respect conditionnant leur licence.
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