La précarité menstruelle, parlons-en !

LE VENDREDI 28 MAI 2021

A l’occasion de la journée mondiale de l’hygiène menstruelle, DéFI laisse la parole à son association soeur, DéFI Femmes et ce, par la voix de sa Présidente, Gisèle Mandaila.

  • Publié le 28.05.2021

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“Les règles ne sont pas seulement question d’un fait biologique commençant à la puberté des femmes jusqu’à leur ménopause. Il s’agit d’un marqueur social qui a de nombreuses conséquences tout au long de la vie des femmes. En effet, chaque mois, pendant environ trente ans, le cycle menstruel touche la moitié de la population mondiale et il dure en moyenne cinq jours. Ce qui engendre un coût estimé entre 5 et 15 euros par mois. Cette période est parfois redoutée.

Ces dépenses obligent certaines à utiliser des mouchoirs, des morceaux de tissu ou encore des chaussettes à la place de protections menstruelles, à défaut d’argent. On parle alors de précarité menstruelle. Cette réalité s’accompagne souvent d’un double sentiment de honte : le tabou qui entoure les règles et le manque d’argent. De nombreuses filles et particulièrement celles des familles en difficulté ont peur d’aller à l’école ou de quitter la maison. On se retrouve avec des élèves qui manquent chaque mois une semaine d’école. Elles sont de ce fait doublement discriminées.

Pour DéFI femmes, l’accès à des protections périodiques est un droit humain fondamental et touche à l’égalité entre les femmes et les hommes. La question des menstruations est un sujet de santé publique. Ces protections ne sont ni un produit de luxe ni un produit de beauté. C’est un produit de base indispensable, on ne choisit pas d’avoir ses règles. 

Il est primordial de soutenir les femmes dans le besoin. C’est pourquoi, DéFI femmes a lancé depuis le mois de mars 2021, en collaboration avec BruZelle, une action de récolte de serviettes périodiques pour les personnes qui en ont besoin. Nous comptons sur la générosité de chacun-e de vous.

Bien que ces produits ne soient plus considérés comme des produits de luxe, leur démocratisation est loin d’être atteinte. Ils représentent toujours un coût élevé pour de nombreuses personnes en difficulté financière. On devait les distribuer gratuitement dans les écoles, les centres de planning familial et même dans les toilettes publiques car à l’instar du papier toilette, on ne peut s’en passer. Ensemble brisons les chaînes de la précarité. Rejoignez-nous en apportant votre colis au siège du parti.”

De nombreuses filles et particulièrement celles des familles en difficulté ont peur d’aller à l’école ou de quitter la maison. On se retrouve avec des élèves qui manquent chaque mois une semaine d’école. Elles sont de ce fait doublement discriminées.

Gisèle Mandaila

Accès gratuit aux protections périodiques

Enfin, une proposition de résolution des députés DéFI Joëlle Maison et Christophe Magdalijns fut déposée en ce sens en janvier au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Le texte demande l’accès gratuit aux protections périodiques dans l’enseignement obligatoire. La difficulté d’accès aux protections menstruelles dans le milieu scolaire est une réalité, que l’élève soit précarisé ou non. Les jeunes passent la majeure partie de leur temps à l’école, il est indispensable que l’accès aux protections menstruelles soit facilité afin que les règles ne soient pas vécues comme un poids.

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  • Droit des femmes
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