L’automne du bien-être animal
à Libramont

« Depuis 2020, nous profitons de la Journée mondiale des animaux pour lancer de nouveaux projets en lien avec le bien-être animal et ainsi confirmer notre engagement en faveur de cette cause. Mais, en vérité, nous travaillons au bien-être animal tout au long de l’année », insiste l’échevin Jonathan Martin.

Au final, que retenir de cet automne du bien-être animal à Libramont-Chevigny ?

Tout d’abord, comme chaque année, une importance récolte d’aliments pour animaux a été organisée par la Commune afin de venir en aide aux maîtres en difficulté. L’essentiel de cette récolte a eu lieu le vendredi 30 septembre et le samedi 1er octobre, en collaboration avec le Tom&Co de Recogne. Mais des récoltes ont aussi été organisées, pour la première fois, dans les écoles. Tous les dons seront prochainement acheminés vers le CPAS, qui les redistribuera à ses bénéficiaires. « En trois ans, c’est plus d’une tonne d’aliments qui aura ainsi été récoltée et redistribuée à nos concitoyens dans le besoin », se félicite l’échevin libramontois.

De la mi-octobre à la mi-novembre, les vétérinaires du Groupe de concertation sur le bien-être animal et le responsable de la SRPA d’Arlon se sont rendus dans les écoles de la commune pour des animations à destination des P3 et P4. L’objectif était de faire prendre conscience aux enfants que l’accueil d’un animal au sein du foyer familial implique des responsabilités.

« Ce fut, pour ma part, une première expérience dans les écoles. Et je me suis vite sentie à l’aise grâce aux enfants. Ils étaient très intéressés et ont posé beaucoup de questions. J’ai pu constater qu’ils étaient très sensibles au bien-être animal. On peut vraiment parler d’une expérience positive car je me suis sentie utile en échangeant avec eux. Après avoir partagé mes expériences quotidiennes, j’espère qu’ils en garderont l’essentiel pour éveiller les consciences à leur tour », explique la vétérinaire Julie Baijot.

Le jeudi 3 novembre, Fabrice Renard, vice-président de l’Union Wallonne pour la Protection Animale (UWPA) et inspecteur principal à la SRPA de Liège, est venu présenter le Code wallon du bien-être animal lors d’une rencontre « grand public ». A cette occasion, le Groupe de concertation sur le bien-être animal – qui soufflait sa première bougie – et ses actions ont également été présentés.

Finalement, rappelons qu’une prime pour la stérilisation des chats domestiques a récemment été instaurée par la Commune. Le montant de cette prime est de 25 € pour les mâles et 50 € pour les femelles, avec un maximum de deux primes par ménage. Elle est délivrée sur présentation d’une attestation de soins d’un vétérinaire et sous forme de librachèques.

« Cette prime vient compléter l’arsenal existant pour lutter contre la prolifération des chats, dont on peut dire que c’est un vrai problème de bien-être animal. Les dernières statistiques en notre possession font, en effet, état de quelques 32.000 chats recueillis sur une année dans les refuges belges. Des refuges qui sont toujours, actuellement, confrontés à une surpopulation féline. Parmi ces animaux, plus de 10.000 ont dû être euthanasiés par manque d’adoptants. Il y a aussi les chatons issus de portées non désirées et dont on préfère se débarrasser. Quand ils ne sont pas abandonnés en refuge ou tués à la naissance, ces chats sont condamnés à une vie d’errance et de misère. Ils souffrent souvent de la faim, du froid, des maladies et de l’hostilités des humains », détaille Jonathan Martin.

A noter que la communication relative à cette nouvelle prime s’est accompagnée d’un rappel de certaines obligations, en matière d’identification, de stérilisation et de permis de détention.