Libramont : donner un coup d’accélérateur à la dynamique culturelle au sens large

– LE 21 MARS 2023 –

Une culture accessible à tous, garante de la cohésion sociale, décentralisée dans les villages, incarnée notamment par des talents locaux et construite autour de collaborations entre les acteurs culturels. Voilà la politique culturelle portée par notre échevin, Jonathan Martin, à Libramont. Explications.

  • Publié le 21.03.2023

  • min.

Pour les années 2023 et 2024, vous allez innover ?
Depuis le début de la législature, nous n’avons eu de cesse d’innover dans le domaine culturel. Je pense notamment à des projets tels que le bus repetita, les p’tites bibliothèques, la Quinzaine de la BD, la Balade du 9e Art, le nouveau Musée des Celtes, l’Epopée celtique (plus de 1.500 personnes pour la première édition) ou encore le Circuit des églises et chapelles virtuelles. Et puis, il y a eu tous les projets autour de Marie Howet. Là aussi, le travail a été réalisé de façon innovante. Mais oui, de nouveaux projets vont encore éclore cette année et l’année prochaine.

La culture, ça ne s’arrête pas à la peinture ou la sculpture. Vous avez des projets pour d’autres disciplines?
Cette année, la Commune et le Centre culturel ont décidé de s’associer pour lancer un nouveau projet culturel : Les cinémas insolites. Le concept repose sur l’organisation de projections dans des lieux insolites de la commune, à Libramont et dans les villages. Une manière originale de découvrir ces lieux chargés d’histoire, enchanteurs ou encore intrigants. Et l’aventure commence déjà le 15 avril avec un cinéma champêtre à la Ferme de Chevrihet. Il s’agit d’une noble bâtisse située à l’entrée de Freux et liée à l’histoire des barons.

D’autres projets pour 2023 ?
Actuellement, nous sommes en travaux à la bibliothèque. En collaboration avec le Musée des Celtes, un fonds documentaire consacré à la période celtique y sera prochainement inauguré. Ce nouvel espace sera donc dédié à la recherche. Début juin, dans le cadre des Journée des Eglises Ouvertes, nous dévoilerons les deux nouvelles étapes de notre Circuit des églises et chapelles virtuelles : Freux et Sainte-Marie. La thématique de cette année nous donnera aussi l’occasion de nous intéresser au patrimoine funéraire, que nous allons commencer à valoriser. Un plan d’actions pour le cimetière de Libramont, dans un premier temps, vient d’ailleurs d’être arrêté ! Et puis, au début de l’automne, nous lancerons la troisième édition de la Quinzaine de la BD. Cette année, nous accueillerons notamment le papa de Pierre Tombal, Marc Hardy, pour une grande exposition à la bibliothèque communale et une rencontre pour le moins insolite.

Il faut souvent 2 ou 3 ans pour monter des projets ambitieux. Vous travaillez déjà sur 2024 ?
Bien évidemment ! Il y a d’abord le projet d’espace muséal à la Maison Marie Howet, vouée à devenir un centre d’interprétation dédié à l’artiste. Il y a aussi un gros projet d’exposition au centre culturel sur les églises et chapelles de la commune. Ce sera, en quelque sorte, la conclusion du travail mené dans le cadre de la création de notre circuit touristique. Et je souhaite ardemment que ce projet soit créateur de liens entre les villages et les générations. Enfin, l’année 2024 verra l’aboutissement de plusieurs projets de valorisation du patrimoine mémoriel. Quant à la fin de la législature, elle sera marquée par la seconde édition de l’Epopée celtique. J’espère pouvoir accueillir à cette occasion la nouvelle création théâtrale d’Antoine Juliens sur Ambiorix.

Les artistes ont besoin de lieux pour se rassembler, exposer, innover : vous avez cela à Libramont ?
Jusqu’à présent, c’était plutôt le règne de la débrouille. Mais les choses sont sur le point de changer avec le projet de reconversion de l’ancienne école communale de Séviscourt. J’ai proposé au Collège communal d’en faire un tiers lieu culturel afin de répondre à la demande de locaux émanant de plusieurs associations et institutions culturelles du territoire. Mais j’espère aussi que la rencontre des disciplines, dans ce nouveau lieu culturel que je conçois comme une maison de campagne des artistes locaux, favorisera les collaborations au profit de nouveaux projets culturels. Aujourd’hui, l’endroit est déjà occupé par le groupe d’impro local, le centre d’aquarelle « La Couleur et l’eau » ainsi que par le Royal Photo-Club. En juin, c’est le centre culturel qui investira la cour de récréation pour un spectacle en plein air à destination des plus jeunes. Il est aussi prévu que le groupe Chevy Sax emménage après quelques travaux. L’objectif, c’est d’inaugurer au printemps 2024 et d’en profiter pour mettre à l’honneur les groupements artistiques de la commune. Donc, rendez-vous dans très exactement un an !

C’est quoi votre vision de la culture ?
Je la vois surtout accessible à tous, garante de la cohésion sociale, décentralisée dans les villages, incarnée notamment par des talents locaux qu’on soutient, construite autour de collaborations entre les acteurs culturels libramontois mais aussi avec des partenaires extérieurs de renom.

Quel est le budget de la culture à Libramont ?
C’est très difficile de globaliser. Mais la marge de manœuvre pour de nouveaux projets communaux est assez faible, vu ce qui est déjà débloqué pour le fonctionnement au quotidien des institutions culturelles du territoire. Maintenant, je dois reconnaître que des efforts budgétaires ont été consentis sous cette législature pour donner un coup d’accélérateur à la dynamique culturelle au sens large. La culture n’en demeure pas moins le parent pauvre des politiques publiques : il faut constamment défendre ses projets, se montrer créatif, mutualiser…

Vous auriez un rêve pour Libramont ?
De manière générale, c’est que l’image de Libramont ne soit plus exclusivement associée à la Foire agricole et à un grand centre commercial. Notre commune a tellement d’autres atouts à développer, notamment culturels, touristiques et patrimoniaux. Je rêve, par exemple, de faire de Libramont un centre de référence en Europe sur la civilisation celte. A court ou moyen terme, j’aspire aussi à voir le Parc paysager se développer sur le plan culturel avec l’accueil, pourquoi pas, d’un musée d’art contemporain à ciel ouvert. Je pense, à cet égard, que l’oeuvre de Christian Vancau (Moircy) mérite d’être valorisée.

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