Nucléaire : Un compromis à la belge hasardeux et sur le dos du climat
Le 19 mars 2022
L’accord du gouvernement sur notre avenir énergétique aurait pu être prometteur. Mais à force de compromis, ce plan se révèle hasardeux, tant sur la sécurité d’approvisionnement, que sur le coût et pour le climat. Non seulement la prolongation se limite à deux centrales et seulement sur dix ans mais en plus, les centrales au gaz restent d’actualité. Quant aux investissements en renouvelable, nous sommes bien loin des 8 milliards évoqués.
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Publié le 19.03.2022
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Investir autant pour remettre deux centrales nucléaires aux normes pour seulement dix ans, alors qu’il est techniquement possible de le faire pour vingt ans, c’est un véritable gâchis ! C’est refuser un calendrier avec du sens, tant sur le plan de l’énergie renouvelable que du nucléaire nouvelle génération. C’est aussi prendre rendez-vous dans dix ans pour de nouveaux palabres. Nous sommes là face à une concession purement idéologique. Qui plus est, une concession dont on ignore le coût.
La prolongation du nucléaire devrait permettre de se passer du gaz. Malgré cette évidence, le gouvernement veut quand même construire deux nouvelles centrales au gaz et fait le choix de rejeter plus de gaz à effet de serre qui détruisent le climat.
Le gouvernement n’est d’ailleurs pas capable de dire quelles capacités seront disponibles en 2025-2026, ni d’assurer qu’on ne devra pas se passer de tout le nucléaire durant cet hiver-là.
Les incertitudes de cet accord sont d’ailleurs nombreuses. Parmi celles-ci: quel sera le coût de cette prolongation ? Combien la Vivaldi – et donc le contribuable – devront-ils payer pour avoir pris cette décision de prolongation aussi tard, alors que Engie ne cessait de réclamer une décision pour fin 2020 au plus tard ? On évoque la somme d’un milliard d’euros. La Vivaldi devra assumer une pleine transparence sur le prix de son inconséquence et de son manque de vision.
Les investissements en renouvelable et hydrogène vert sont par contre à saluer. Oui, les deux piliers de l’avenir sont le nucléaire et le renouvelable. On peut toutefois regretter que le plan de transition énergétique, dans son ensemble, ne pèse plus que 1,2 milliard d’euros. Nous sommes loin des 8 milliards évoqués pour une transition rapide et forte.
François De Smet, président de DéFI : “ Tout ça pour ça! Ce plan énergétique est une vraie déception. Il n’est ni ambitieux, ni innovant et encore moins courageux. Il nie la réalité : l’urgence climatique, la sécurité d’approvisionnement abordable, et l’indépendance énergétique. L’inconséquence de ce gouvernement va coûter cher aux citoyens et aux entreprises de ce pays. Aussi incompréhensible qu’ inacceptable! ”.
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