“Sauf cas extrême, l’intérêt de l’enfant est de vivre avec ses parents”
LE VENDREDI 7 MAI 2021
Ce jeudi 6 mai, Michaël Vossaert, député DéFI à la Fédération Wallonie-Bruxelles, interpellait la ministre de la jeunesse et des maisons de justice, Valérie Glatigny, sur le droit absolu de l’enfant à vivre avec sa famille et sur les placements abusifs.

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Publié le 07.05.2021
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6.535 enfants placés en 2020 en Belgique
Aujourd’hui plus que jamais, de nombreuses associations, à l’instar de Vie féminine et de Mères en résistance, tirent la sonnette d’alarme concernant les placements abusifs d’enfants en Belgique. DéFI souhaitait donc faire le suivi de ces mises en garde via la voix de Michaël Vossaert : « 6.535, c’est le nombre d’enfants placés en 2020 en Belgique. Des placements décidés par la justice et basés sur des rapports des services d’aides à la jeunesse dans le but de protéger les enfants.
Pour éviter que certaines situations ne dégénèrent, il arrive que les enfants soient éloignés des parents et placés dans des institutions ou des familles d’accueil. C’est le cas aujourd’hui de 32% des enfants qui font appel aux services d’aide à la jeunesse. Tant la Convention internationale des Droits de l’Enfant (C.I.D.E) que la jurisprudence européenne prévoient qu’un placement ne peut être ordonné que pour des raisons impérieuses, et précisent que la décision de placement doit respecter le principe de proportionnalité, en n’allant au-delà de ce qui est réellement nécessaire pour atteindre l’objectif poursuivi.
Comme l’énonce la C.I.D.E, sauf cas extrême dans lequel l’intégrité physique ou psychique d’un enfant serait en péril de façon objective, l’intérêt supérieur de l’enfant est de vivre avec ses parents. Les associations dénoncent plus que jamais les rapports non contradictoires émanant des équipes SAJ de première ligne rédigés par un personnel n’ayant pas toujours les compétences adéquates pour émettre des recommandations aboutissant à des placements judiciaires aux conséquences graves et souvent irrémédiables sur la vie des familles mises en cause. Aussi, la non-prise en compte des rapports médicaux privés, y compris ceux émanant de spécialistes, au profit de rapports sociaux mandatés par l’autorité judiciaire serait une pratique courante. »

Former et écouter les acteurs de terrain
« Le placement abusif est une violence institutionnelle terrible, qui peut détruire une enfance, une vie », souligne notre député. Il est donc important de privilégier la formation des différents acteurs mais aussi d’avoir une vision politique de la problématique et ce, au-delà même du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. « Par exemple, le sujet a été suivi par le groupe DéFI à La Chambre et s’en est suivi par l’adoption d’une loi protégeant les liens de fratrie dans le cas de placement. Cette proposition est aussi le fruit d’auditions et nous devrions en faire autant à la Fédération. Il me semble important d’écouter les personnes frappées directement par ces placements abusifs mais aussi plusieurs collectifs comme Vie féminine, Mères en résistance… »
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