#STOP1921 : dépénaliser le travail des espaces de consommation à moindre risque

– LE 2 MARS 2023 –

Aujourd’hui, les aides-soignants, les travailleurs et les bénévoles qui accompagnent les usagers de drogues dans les centres de consommation s’exposent à des poursuites simplement pour exercer leur travail. Il est temps de changer cela !

  • Publié le 02.03.2023

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Ce mardi 28 février, lors de la commission de la santé et de l’égalité des chances, l’adoption de la modification de la “loi drogues” de 1921 a été discutée. Celle-ci concerne notamment le trafic des substances stupéfiantes et psychotropes. Cette loi du 24 février 1921 fête ses 103 ans : elle est loin d’être à jour ! C’est ce que nous rappelle le collectif #STOP1921, qui a mené une campagne de sensibilisation à ce sujet. En l’état, cette loi permet encore d’incriminer les personnes qui travaillent dans des espaces de consommation à moindre risque, également appelés “salles d’assuétudes”.

Pour rappel, ces salles offrent aux personnes dépendantes de substances licites ou illicites (stupéfiants, médicaments, alcool) un cadre sain et sécurisé. Ils fournissent du matériel stérile et des soins mais pas seulement. Cet accueil est la première étape vers une prise en charge médicale, sociale et psychologique d’usagers isolés et vulnérables. 

Lors de notre visite du centre d’assuétude Destination à Dinant, nous avons pu constater que l’existence de tels centres est essentielle. Ils contribuent à résoudre des problèmes de santé et de sécurité publique. Ils permettent de réduire les risques de transmission des maladies et de prévenir les overdoses. Ils existent également pour sensibiliser le grand public aux risques de la consommation et ses effets connexes. 

Sophie Rohonyi en visite au centre d’assuétude Destination à Dinant

DéFI est pour la modification de la “loi drogues” de 1921

Ce projet de modification de loi est primordial. Il permet enfin d’assurer la sécurité juridique des personnes qui travaillent dans ces centres. DéFI soutient entièrement l’existence de ces salles de consommation et souhaite défendre les droits des personnes qui permettent leur bon fonctionnement. Ces centres existent partout en Europe et se sont montrés efficaces à de nombreux niveaux. Pour ne citer qu’un exemple, depuis leur existence à Liège, les appels de riverains se plaignant de consommation de rue ont drastiquement chuté. Ils offrent aux riverains inquiets une possibilité de vivre dans des quartiers plus sécurisés. 

Lors des discussions de ce mardi 28 février, l’intervention de la N-VA nous a profondément choqués. La N-VA maintient que ces salles encouragent la consommation de drogue et que le parti est contre la modification de la “loi drogues”. Nous rappelons donc plus que jamais le besoin de sensibiliser le public sur la réalité de ces centres de consommation à moindre risque. Il est temps de permettre aux travailleurs de ces locaux de ne plus risquer d’être pénalisés pour leur travail précieux. 

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