Un projet inacceptable à l’heure de la participation citoyenne

LE MERCREDI 28 OCTOBRE 2020

Elia souhaite implanter une nouvelle liaison électrique à haute tension dans le Hainaut. Après une brève et lacunaire phase d’information préalable menée par Elia, DéFI regrette que les citoyens ne puissent s’exprimer plus longuement sur le projet présenté. A ce stade, il est difficilement imaginable pour nos élus locaux et pour les citoyens que la demande d’Elia soit jugée recevable en l’état par un gouvernement soucieux de la santé de ses concitoyens, de la biodiversité, de l’agriculture et de la participation citoyenne.

  • Publié le 28.10.2020

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Apporter des réponses aux questions des citoyens

Les élus et membre de DéFI en Hainaut, comme nombre de citoyens, ont pris connaissance du projet d’Elia intitulé “Boucle du Hainaut”, qui vise à construire une liaison à haute tension dans le Hainaut.

Pour ce faire, Elia sollicitera prochainement que la Wallonie lui réserve un couloir de 200 mètres de large et de 84,8 km, qui traverse 14 communes hennuyères entre Avelgem et Courcelles, afin d’y installer des antennes à haute tension. Le projet prévoit pour partie l’adaptation d’une infrastructure existante, ainsi que la construction d’un nouveau tronçon.

Face à un projet d’une telle ampleur, Pascal Goergen, Président de DéFI Wallonie estime « qu’Elia ne peut faire l’économie d’une information transparente, claire et compréhensible, et se doit de répondre d’une part à la question essentielle de l’impérieuse utilité de cette ligne à haute tension et, d’autre part, d’apporter des réponses aux nombreuses questions des citoyens :

  • Quel impact aura ce projet sur la santé humaine ?
  • Quel impact aura ce projet sur la santé des animaux ?
  • Quel impact aura ce projet sur la biodiversité ?
  • Quel impact aura ce projet sur les sites protégés ou classés ?
  • Quel impact aura ce projet sur le paysage ? ».

Santé et bien-être en question

Pour DéFI en Wallonie, le délai d’information préalable de 15 jours, imposé par la législation, n’est pas suffisant pour permettre aux personnes concernées de s’informer et réagir sur un tel projet. De plus, l’exercice démocratique ne peut se satisfaire d’une information diffusée essentiellement sur internet. Nombre de concitoyens n’ont pas ou peu l’accessibilité nécessaire aux nouvelles technologies pour prendre connaissance de l’ensemble du dossier.

À Seneffe, la commune la plus largement impactée par ce projet, l’échevin Nicolas Dujardin mobilise et informe largement ses concitoyens et les communes limitrophes, pour que d’autres experts soient entendus. Pour Christel Micelli, conseillère communale à Courcelles, les questions de santé et de bien-être des habitants, de qualité du patrimoine et de respect de l’environnement doivent rester prioritaires.

Si la procédure n’en est qu’à son début, il paraît évident qu’Elia ne pourra aller plus loin sans lever les doutes qui persistent quant à la nécessité et à la pertinence de ce projet.

  • Quels sont les besoins en énergie qui justifient aujourd’hui un chantier d’une telle ampleur ?
  • Quels sont les productions estimées qu’il faudra transporter via ce réseau ?
  • L’électricité transportée sera-t-elle destinée aux consommateurs belges ?
  • Pourquoi choisir un réseau aérien plutôt qu’un réseau enterré ?
  • Comment seront indemnisés les propriétaires dont le bien perdra de la valeur après la construction du réseau ?
  • Quelles sont les recommandations des experts santé et animaliers ?
  • Est-ce un pas nécessaire dans la sortie du nucléaire ?
  • Est-ce un pas positif pour le climat ?
  • Quel est l’intérêt réel de cette infrastructure pour les Belges ?
  • Y a-t-il une plus-value en termes de création d’emploi ?DéFI insiste pour qu’Elia réponde à toutes ces questions dans son rapport d’incidence. Mais nous allons plus loin. Les mandataires DéFI hennuyers souhaitent que
  • Des séances d’information sur le projet soient organisées dans les communes concernées avant le début de l’enquête publique.
  • Des représentants d’Elia soient présents pour répondre aux questions des riverains et citoyens
  • Des experts indépendants soient également entendus, notamment sur les impacts des champs électriques et électromagnétiques
  • Les citoyens puissent participer au processus de décision dans leur commune, par tous les moyens possibles.

Rosario Gagliano, Président de DéFI Hainaut, demande également la création d’un comité d’accompagnement mixte, associant citoyens, administration, autorités locales et régionales issus des 14 communes concernées. Ce comité d’accompagnement sera associé à chaque étape de la procédure, et pourra remettre un avis concerté sur le projet, en complément aux avis des CCATM (Commission Consultative Communale d’Aménagement du Territoire) et conseils communaux.

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