Une plainte pour un bonjour
en Flandre ? Caricatural !
– LE 19 DÉCEMBRE 2024 –
Le débat sur l’application stricte de la loi linguistique en Flandre revient au cœur de l’actualité. Cette fois, il s’agit d’une plainte déposée contre un contrôleur de la SNCB, accusé d’avoir répondu en français à un passager. Face à cette situation, la présidente de DéFI, Sophie Rohonyi, dénonce une vision « caricaturale » de l’application de la loi et s’inquiète de la position adoptée par le président du CD&V, Sammy Mahdi.
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Publié le 19.12.2024
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Pour Sophie Rohonyi, la réaction de Sammy Mahdi est « préoccupante ». Elle s’inscrit dans la droite ligne d’une application stricte du principe de territorialité, un principe porté depuis longtemps par la N-VA. Ce principe impose que les communications officielles soient faites dans la langue de la région, ce qui pose problème dans des situations de la vie courante.
Le véritable problème ne réside pas uniquement dans l’attitude des partis flamands, mais dans la loi elle-même. Les textes législatifs imposent que les communications officielles se fassent dans la langue de la région. Dans le cas de la SNCB, une révision de la loi serait nécessaire pour régler le problème. Mais une telle réforme requiert une majorité au sein du groupe linguistique néerlandophone, où la N-VA et le Vlaams Belang imposent leur vision stricte du principe de territorialité.
Face à ce verrou institutionnel, une seule option pourrait être envisageable à court terme : une intervention du ministre fédéral de la Mobilité via une circulaire qui donnerait des consignes de souplesse aux agents de la SNCB.
Sophie Rohonyi ne cache pas son inquiétude quant à la proximité idéologique du CD&V avec la N-VA. Pour elle, cette position témoigne de l’influence croissante de la N-VA sur le paysage politique flamand. Cette influence se fait sentir au-delà du parti nationaliste, puisque d’autres formations flamandes, y compris le CD&V, semblent adopter des positions similaires sur la question linguistique.
Cette évolution politique inquiète les défenseurs des droits des francophones.
Pour DéFI, le bon sens doit prévaloir. Exiger de la rigueur administrative face à des situations de la vie courante relève d’une logique absurde. Nous ne sommes pas dans une dictature ! Elle plaide pour une réponse pragmatique, en faveur de la compréhension et de la courtoisie, plutôt que pour une rigidité excessive dans l’application des lois linguistiques.
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