Une réforme des pensions injuste et déconnectée de la réalité

– LE 13 JANVIER 2025 –

Le projet de réforme des pensions porté par les partis qui préparent une coalition Arizona inquiète. Avec pour objectif d’économiser 3 milliards d’euros, ils prévoient un durcissement des conditions d’accès à la pension, une diminution du crédit-temps et l’absence de reconnaissance des métiers pénibles.

  • Publié le 13.01.2025

  • min.

Ces mesures pénalisent gravement les travailleurs, notamment les plus précaires et les femmes. Chez DéFI, nous disons clairement : ce modèle n’est ni désirable ni acceptable.

1. Une pension minimum, mais à quel prix ?

Parmi les mesures envisagées, il est question d’imposer 35 années de travail effectif pour avoir accès à une pension minimum. Cette mesure exclut une grande partie des travailleurs, notamment les personnes ayant des carrières fractionnées ou ayant travaillé à temps partiel. Or, qui sont les premiers concernés par le travail à temps partiel ? Les femmes, qui doivent souvent adapter leur emploi du temps pour s’occuper de leurs enfants ou de proches en difficulté.

En rendant l’accès à la pension minimum plus difficile, ce projet de réforme impacte directement le pouvoir d’achat des femmes.

2. Ignorer les métiers pénibles, c’est inhumain

Un autre point inquiétant est le refus de considérer les métiers pénibles. Des milliers de travailleurs, notamment dans les secteurs de la santé, de la logistique ou encore de la grande distribution, exercent des métiers physiquement et mentalement exigeants. Ces professions doivent être reconnues comme pénibles, car elles laissent des traces sur la santé des travailleurs.

Imaginer que ces personnes pourraient travailler jusqu’à 70 ans ou plus sans tenir compte de cette pénibilité, c’est nier la réalité de leur quotidien.

3. Un modèle de société à refuser

Le gouvernement Arizona ne propose pas un modèle de société équitable ni durable. Travailler plus longtemps dans des conditions dégradées n’est pas la solution pour répondre au vieillissement de la population.

Chez DéFI, nous croyons qu’une politique des pensions doit :

  • Reconnaitre la pénibilité de certains métiers.
  • Garantir une pension minimum accessible.
  • Prendre en compte les parcours professionnels atypiques.

Nous ne pouvons pas accepter que des économies se fassent sur le dos des travailleuses et des travailleurs, encore moins sur celui des métiers les plus pénibles. DéFI propose une alternative réaliste et humaine : réformer le marché de l’emploi et lutter contre la fraude fiscale plutôt que de sacrifier nos pensions

Sophie Rohonyi, présidente de DéFI

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