Schéma de développement territorial wallon : Et si vous étiez entendu?

– LE 22 JUILLET 2023 –

45 jours. Voici le délai qui a été donné aux citoyens pour se renseigner, comprendre et rendre un avis sur un document technique et indigeste de près de 300 pages. Et si on demandait qu’une consultation citoyenne se fasse dans des délais raisonnables avec un encadrement indépendant et respectueux des Wallons et des Wallonnes ? Nous le faisons. Vous nous suivez?

  • Publié le 22.07.2023

  • min.

Le 14 juillet 2023 était le dernier jour pour que les Wallons puissent s’exprimer dans l’enquête publique au sujet du Schéma de développement territorial (SDT), porté par le ministre Willy Borsus. 

DéFI s’est positionné contre cette démarche qui met en péril le principe même de participation citoyenne. Nous refusons le diktat des dirigeants wallons, singulièrement lorsqu’ils pénalisent l’autonomie communale et les propriétaires de terrains constructibles.

Aujourd’hui, par l’impulsion du président de la Fédération provinciale Défi de Namur Amaury Alexandre,nous allons plus loin. Nous lançons une pétition auprès du parlement de Wallonie pour que le citoyen soit considéré et entendu correctement dans ce dossier.

Ramener la vie au centre des villages, promouvoir les services de proximité, limiter les déplacements en voiture, diminuer l’artificialisation des sols, etc. Ces sujets vous concernent et votre opinion peut apporter l’expérience des territoires que le SDT veut organiser. Une consultation citoyenne “à la va vite” est une distorsion du principe de l’enquête publique, il est nécessaire de disposer de plus de temps et de pédagogie.

Les Wallonnes et les Wallons consultés mais pas respectés

45 jours de consultation, c’était beaucoup trop court. La masse de documents à consulter est telle qu’il était pratiquement impossible de se faire un avis pertinent et éclairé dans le délai imparti.

Des séances d’informations ont bien été mises en place, nous y avons assisté. Celles-ci servaient plus à “vendre”  le SDT plutôt qu’à l’expliquer. De plus, la dernière séance avait lieu à Namur le 5 juillet. Les participants et intéressés avaient alors moins de 10 jours pour se forger un avis impartial sur le sujet.

Alors que les politiques peinent à trouver la confiance du peuple, ce manque de respect vis-à-vis du citoyen est inacceptable. 

Vos communes aussi lèvent les boucliers

Elles ont dû s’exprimer pour ou contre le projet de SDT avant même la clôture de l’enquête publique. Nombreuses sont les communes qui s’opposent à ce schéma, comme par exemple : Braine-L’alleud, Marchin, Couvin, Donceel, Gembloux, Jemeppe-sur-Sambre, Libramont, Grez Doiceau, Yvoir, etc. 

Si la plupart pensent que la démarche est honorable, toutes s’accordent pour dire que les délais sont bien trop serrés. Même les conseils communaux qui se positionnent positivement insistent sur le timing bien trop court pour se prononcer et analyser le document en profondeur.

Un processus de décision vicié par un timing trop serré, trop peu de temps pour prendre une décision éclairée, une consultation citoyenne faite à la va-vite, c’est le principe même de la démocratie participative qui est en péril à cause d’une volonté du ministre de faire passer ses dossiers avant les prochaines élections.

Les Provinces ont leur rôle à jouer

La Province est un niveau de pouvoir intermédiaire qui permet d’être proche de la population et de ses préoccupations, tout en dépassant les limites communales. Or, dans le texte du SDT, qui prévoit justement des transformations au-delà des communes seules, ce niveau de pouvoir n’est pas du tout envisagé. Les Provinces peuvent jouer leur rôle dans une logique de coupole de supracommunalité.

À titre d’exemple, la Province de Namur organise depuis longtemps la mutualisation de ressources au bénéfice et à destination de ses communes, selon le principe même de la supracommunalité : financement des zones de secours, centrales d’achat, partage de documents de marchés, bureau d’études techniques en matière de voirie, de géomatique, collaboration avec le Groupement d’Informations Géographiques (GIG), entretien des cours d’eau provinciaux et communaux, la coordination avec les contrats de rivière. Par exemple, sur les cours d’eau, la province donne des recommandations pour éviter des concentrations urbaines proches des zones à risque ou inondables.

Nous vous invitons à signer notre pétition auprès du Parlement de Wallonie pour réclamer qu’une consultation citoyenne se fasse dans des délais raisonnables avec un encadrement indépendant et respectueux des Wallons. Nous vous remercions d’avance pour votre précieux soutien.

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  • Démocratie
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