Brabant wallon : DéFI dénonce
un budget imprécis

– Le 25 NOVEMBRE 2022 –

Ce jeudi 24 novembre se tenait à Wavre, la séance du Conseil provincial dédiée à la note de politique générale et au budget 2023. Dépenses d’énergie sous-évaluées, emprunts massifs, priorités mal définies : DéFI a voté contre la proposition MR-PS. 

  • Publié le 26.11.2022

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« Merci pour ces bons vœux ! »

Le groupe DéFI, par l’intermédiaire de son chef de groupe Luc D’hondt, n’a pas été convaincu par l’exercice : “Une note de politique générale, par définition, est … générale. Un discours qui nous décline les ambitions du Collège pour l’année à venir. Un peu comme des bons vœux, de circonstances, avec lesquels tout le monde peut être d’accord (…). Nous voulons tous relever le défi du climat, avoir des finances saines, des services encore plus efficaces et aider les communes. Nous voulons tous que les élèves réussissent leurs études, que les pompiers disposent des moyens nécessaires à l’exercice de leur mission, que notre culture soit vivante et nos commerces responsables. Nous voulons tous aussi que notre mobilité soit fluide et notre patrimoine bien entretenu. Je vous remercie donc pour ces bons vœux en avance, ce discours qui coule dans l’oreille comme un rêve bleu”.
Toutefois, entre cette déclaration et la réalité présentée par le budget, DéFI souligne un décalage périlleux. Car si le président du Collège, Tanguy Stuckens, insistait sur les choix et efforts nécessaires et la nouvelle culture de gestion. DéFI regrette que la suite de son intervention soit une longue liste d’intentions et de projets, qui peine à démontrer que des choix sont posés.

Ce beau discours n’est finalement qu’un discours, qui n’engage que la majorité, du moins ceux qui veulent y croire.

Luc D'Hondt, Conseiller provincial et communal à Wavre

Des dépenses sous-estimées

Après les idées, les chiffres : le Conseil s’est plongé ensuite dans l’analyse et le vote du budget présenté par le Collège brabançon wallon.

Le Collège est tenu de définir au plus finement, selon les éléments connus au moment de la constitution, un budget qui va tenir la route, qui va permettre de répondre à la réalité qui nous attend, une réalité glaçante. Après le Covid, après les inondations, en pleine crise énergétique… Oui, les temps sont durs !

On attend d’un budget qu’il soit être réaliste et réalisable. Tout dépense prévisible pour 2023 doit s’y trouver avec l’estimation la plus fine, la modification budgétaire étant l’exception et non la règle. Luc D’Hondt : « En matière d’énergie, quand vous prévoyez au budget initial 7,3 millions, et que le technicien estime le coût annuel à 9 millions… C’est simple : il manque 1,7 million. Pardon, mais ça ne se trouve pas sous le sabot d’un cheval.

Quand vous prévoyez un million d’euros d’économie d’énergie, sur base de campagnes de sensibilisation… Un million, c’est énorme ! Il va falloir beaucoup de gestes de colibri pour y arriver. Comment comptez-vous concrétiser cela ?
Oui, des études PEB sont en cours. Mais quand on connaît le manque de main d’oeuvre dans le secteur de la construction, les délais de réalisation des travaux… Ce n’est pas sur 2023 qu’on pourra vraiment améliorer l’efficience énergétique de nos bâtiments !“

Parmi les nouvelles recettes envisagées par le Collège figure la location des salles provinciales. Mais là encore, l’imprécision règne : “Quand vous annoncez vouloir valoriser la location des salles provinciales à concurrence de 50 000 euros, mais que les tarifs et conditions ne sont pas encore connus… Sur quoi vous basez-vous ? On rira peut-être – avec quoi vient-il, pour 50 000 euros ? Mais même pour 50 000 euros, même pour cent euros, mesdames, messieurs, chers collègues : à partir du moment où il s’agit d’argent public, de l’argent issu des impôts des citoyens, nous devons être responsables, transparents et prévoyants. C’est cela, la bonne gouvernance !

Pour DéFI, c’est non

Le groupe DéFI a donc voté contre cette proposition de budget initial, imprécis et qui engage les finances provinciales bien au-delà de l’exercice 2023, pour deux raisons principales :

  • Premièrement : pour faire face à des coûts de fonctionnement importants (zone de secours, facture d’énergie), le Collège utilisera l’intégralité des fonds de réserve ordinaires, dédiés, sans les réalimenter. Conclusion : en 2024, nos économies auront fondu, et pourtant, nous devrons prendre en charge un montant toujours plus important pour la zone de secours.
  • Deuxièmement, 83% des dépenses d’investissement, c’est-à-dire 20 millions sur les 23 nécessaires, seront financés par emprunt. Le remboursement sera à charge de ceux qui viendront après les prochaines élections.
    Luc D’Hondt de conclure : “Je m’interroge donc grandement sur la façon dont vous envisagez de gérer cette dette à l’avenir. Je n’ose imaginer que vous n’avez pas pensé à une stratégie soutenable pour notre institution. Vous utilisez largement le mot “durable” dans la note de politique générale… C’est sûr, cette dette, durable, elle le sera.”

Le cdH a également voté contre le budget. Ecolo, qui a pourtant présenté 23 propositions d’amendement au budget présenté par la majorité, s’est abstenu. En conclusion, comme le chef de groupe DéFI l’a déclaré : « Imprécisions, manquements, décalage avec la réalité pourtant prévisible.. Vous comprendrez que ce budget, nous ne pouvons l’approuver. »

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