Budget 2024 de la Wallonie :
en terme de déni, un gouvernement roi !
– LE 20 OCTOBRE 2023 –
« Nous avons atteint tous nos objectifs » : si la situation est présentée comme idyllique par les dirigeants wallons, DéFI pointe de nombreuses incohérences à l’annonce du budget 2024. Economies gonflées, efforts insuffisants, dette abyssale : il est urgent de nous battre pour rétablir une situation économique viable et de penser aux futures générations.
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Publié le 20.10.2023
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Selon l’exécutif régional, composé du PS, du MR et d’Ecolo, la santé économique de la Wallonie est au beau-fixe. Un budget à l’équilibre, une trajectoire de la dette maîtrisée et une réduction nette du déficit, des dépenses courantes en baisse et aucune nouvelle taxe en prévision. Le solde brut à financer de la Wallonie, soit la différence entre les recettes et les dépenses, s’améliorerait de 165 millions par rapport au budget initial de 2023. Nous assisterions également, depuis 2022, à une baisse structurelle des dépenses liées au fonctionnement via, notamment, une réduction des frais de l’administration et des cabinets, chiffrée à 3% du budget global dédié en 3 ans. Tout irait donc pour le mieux… Mais qui peut encore y croire ?
Daniel Soudant, Président wallon de DéFI, pointe un nombre conséquent de réflexions biaisées dans ces calculs.
Sur l’argument de l’absence de nouvelles taxes en Wallonie :
Nouvelles, non. En augmentation, oui ! Ces dernières années, la taxe sur les déchets n’a fait, en réalité, que croître considérablement. Il en est de même pour le précompte immobilier. Mais la surprise ne s’arrête pas là : il a d’ores et déjà été annoncé que la réforme des titres services ou de la taxe de mise en circulation impacterait durement, une nouvelle fois, notre classe moyenne et nos indépendants.
Sur les dépenses courantes annoncées « à l’équilibre » en 2024 :
Le Gouvernement wallon a fait le choix de s’opposer aux règles européennes en vigueur et de tromper les résultats des comptes, en écartant un nombre conséquent de dépenses pour apparaître aux yeux de tous comme d’excellents gestionnaires. L’ensemble des dépenses dites « uniques et exceptionnelles », liées notamment aux deux crises successives que sont le Covid et la guerre en Ukraine, n’ont tout bonnement pas été intégrées aux résultats attendus pour 2024. Pour DéFI, ce genre de pratique est inacceptable et simplement… mensongère.
Sur la réduction des coûts de fonctionnement :
Daniel Soudant estime qu’il faut reconnaître un élément positif : oui, une baisse des dépenses structurelles et de fonctionnement en Wallonie a eu lieu. Pour notre parti, il est essentiel que la Wallonie réforme de manière drastique ce type de dépenses au sein de ses institutions. La raison est simple : la division des pouvoirs coûte très cher aux contribuables et il est tout naturel d’estimer que si les citoyens réalisent des efforts majeurs, le monde politique doive montrer l’exemple. Il s’agit, là aussi, d’un objectif affiché par DéFI d’améliorer la bonne gouvernance partout sur notre territoire.
Une fois de plus cependant, le Gouvernement wallon se contredit au sein de ses déclarations : si une baisse de 3% des dépenses structurelles est annoncée sur un budget global dédié de 18,1 milliards d’euros, c’est seulement 500 millions d’euros qui ont été économisés. Il manque donc 43 millions d’euros en vue d’accomplir l’objectif des 3% annoncés. Le (pharaonique) montant final des travaux du Parlement wallon, quoi. Rien que cela !
Sur la différence entre les recettes et les dépenses dans le budget de 2024 (soit, le solde brut à financer) :
La Wallonie l’annonce fièrement : nous passons sous la barre de 3 milliards d’euros. En effet, une amélioration de 165 millions d’euros en comparaison avec le budget initial annoncé en 2023. Le déficit budgétaire n’est plus que de… 2,976 milliards d’euros. L’endettement public reste très inquiétant, faisant de la Wallonie l’un des pires partenaires européens en la matière. Le message des dirigeants wallons est clair : ils continueront à fonctionner en grande partie sur le dos des générations futures.
Bilan de l’analyse
Pour DéFI, il est indispensable que les partis au pouvoir cessent de se voiler la face. Plus personne n’est dupe, leurs recettes sont éculées et une alternative s’impose. Et cette alternative, c’est DéFI !
Selon nous, il faut urgemment repenser l’économie wallonne. Valoriser la remise à l’emploi, la formation et l’investissement massif dans la réinsertion professionnelle est gage d’avenir. Une Wallonie qui gagne, c’est une région attractive, qui, dans une relation de confiance mutuelle, garantit un territoire viable pour sa classe moyenne, ses petits et moyens indépendants.
Plus que jamais, aussi, surtout, la Wallonie doit devenir une figure de proue en terme d’exemplarité politique et de bonne gestion. Face à la détresse fiscale, à la cacophonie des partis traditionnels ou encore aux solutions irréalistes, il n’y a pas que le PTB ; il y a aussi la nuance et l’équilibre… il y a DéFI !
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