“La démocratie n’est pas un fast food”

LE MERCREDI 7 AVRIL 2021

Samedi dernier, un entretien avec François De Smet est paru dans le journal La Libre. Il revient sur son point de vue à propos d’une Belgique sans communautés. Un grand débat institutionnel sera bientôt mis sur la table par le gouvernement De Croo pour un modèle régionaliste, c’est-à-dire le fédéral, quatre Régions (Wallonie, Flandre, Bruxelles, Ostbelgien) et c’est tout. 

Notre député fédéral rappelle également le point de vue de DéFI sur l’avant-projet de loi Pandémie.

  • Publié le 07.04.2021

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La disparition des communautés

Pour notre Président, les communautés doivent être préservées : “Le modèle à quatre Régions va isoler les Wallons et les Bruxellois les uns des autres. On ne partage pas seulement une langue, on partage aussi une culture. C’est un seul et même monde. Et puis, diviser les compétences de la Fédération Wallonie-Bruxelles entre les Régions, ce n’est pas si simple. Va-t-on diviser les universités, le FNRS, la RTBF ? Il faudra aussi développer de sacrés mécanismes de protection des minorités dans toutes ces Régions.” 

Au-delà de partager une culture commune, Bruxelles sera plus touchée : “Bruxelles a malheureusement tendance à être isolée et à se faire avoir. Sur la répartition des fonds européens pour le plan de relance, c’était flagrant. Ou le bashing sur la vaccination à Bruxelles, alors qu’on vaccine des Wallons et des Flamands. C’est toujours comme ça. Je m’inquiète de l’isolement de Bruxelles.”

L’union fait la force

François De Smet argue en faveur de l’amélioration des synergies entre Wallons et Bruxellois : “C’est quand même dingue que le tissu économique, la recherche et la formation en Wallonie et à Bruxelles se développent de manière isolée. On serait beaucoup plus forts s’il y avait une vraie réflexion pour unir ces politiques. Notre demande, c’est de se donner les moyens d’au moins avoir cette réflexion. Et c’est pour cela que le dossier “agent de liaison” est toujours sur la table du gouvernement bruxellois et je suis certain qu’il aboutira. Ce qu’on demande à l’agent de liaison, c’est de proposer des pistes pour voir comment améliorer les relations entre Wallons et Bruxellois.”

Les mesures sanitaires actuelles seront illégales à la fin du mois

Sur le sujet de la crise sanitaire, de sa gestion et des dernières mesures prises pour endiguer une troisième vague en Belgique, François De Smet explique : “Je suis content que la justice inflige un camouflet au gouvernement fédéral et le rappelle à l’ordre. Cet exécutif a du mal à prendre la mesure du respect des libertés publiques. Et ce n’est pas faute de l’avoir prévenu. Le principe de légalité inscrit dans la Constitution est essentiel, et si on demande que les mesures restrictives de liberté soient prises par le Parlement, c’est aussi parce que les débats y sont publics, que les députés peuvent du coup mieux aider à assumer les décisions et à assurer l’adhésion de la population. Sinon, on va avoir de plus en plus de débordements comme jeudi soir au bois de la Cambre.”

L’avant-projet de loi pandémie

DéFI rappelle que, dans une démocratie, le Parlement doit être consulté ! “Le projet de loi pandémie est mieux que la situation actuelle, mais il n’est pas encore bon parce qu’on est dans une logique de pouvoirs spéciaux : le Parlement donne une fois encore son blanc-seing au gouvernement pour constater l’état d’urgence sanitaire, puis le gouvernement fait ce qu’il veut. Dans la proposition de DéFI, l’état d’urgence peut être décrété par arrêté royal, mais il devra être confirmé dans un délai de deux à cinq jours par le Parlement. Puis le gouvernement doit revenir tous les mois devant le Parlement. L’avantage des arrêtés gouvernementaux, c’est la vitesse avec laquelle les mesures sanitaires peuvent être prises. Le Parlement ne pourra jamais aller aussi vite” conclut François De Smet.

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