“Les indépendants en faillite : il est urgent d’agir”
LE VENDREDI 4 SEPTEMBRE 2020
A l’arrêt depuis quasi 6 mois, le secteur de l’événementiel a besoin de réponses de la part du gouvernement. La députée fédérale DéFI Sophie Rohonyi a questionné Denis Ducarme, ministre des Indépendants, sur le soutien économique au monde de la nuit.
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Publié le 04.09.2020
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Un secteur au bord de l’implosion
Un grand rassemblement sera organisé à Bruxelles ce dimanche, dans le cadre de la campagne “Sound Of Silence”, sachant qu’une manifestation a également eu lieu ce matin à Namur.
Fort heureusement, les Régions ont mis en place des aides financières. Le fédéral a de son côté élargi le mécanisme du droit passerelle. Mais cela reste largement insuffisant au regard des frais fixes qui pèsent sur le secteur, en particulier les établissements de nuit.
Sophie Rohonyi avait déposé une proposition de résolution début juillet. D’une part, pour développer un vrai plan de soutien économique pour ce secteur, parce qu’il est essentiel pour sa survie, mais aussi pour envisager sa réouverture moyennant le respect d’un protocole sanitaire strict.
Les mesures de soutien temporaires ne sont pas suffisantes
Notre députée DéFI souhaitait obtenir des réponses sur, notamment, les mesures financières supplémentaires qui pourraient être apportées au monde de la nuit et les possibilités de réouverture, le « tracing » (une application prévue pour fin septembre), les pistes de solution pour les secteurs qui n’ont pas encore pu reprendre leurs activités.
Mais encore, il était question de savoir si un prolongement des mesures de soutien à l’horeca est prévu après décembre. Le ministre soutient toute initiative parlementaire visant à soutenir la prolongation du droit passerelle « de reprise » jusqu’à la fin de l’année. Il explique qu’avec le déconfinement, la majeure partie des indépendants ont arrêté de demander cette aide. De plus, un texte est en préparation pour élargir les conditions du droit passerelle aux faillites, à ceux qui ont été écrasées par la crise. Le droit passerelle doit devenir, à terme, l’équivalent du chômage pour les salariés. il faut aller vers une équité entre salariés et indépendants.
Le fédéral doit prendre ses responsabilités
Sophie Rohonyi remercie le ministre pour ses réponses, « mais l’on doit aussi agir, et vite, pour éviter qu’un maximum d’indépendants ne se trouvent en situation de faillite ! Et parmi eux, le monde de la nuit, qui est extrêmement fragile, et reste dans le flou le plus total, puisque ces aides restent temporaires. »
À cela s’ajoutent des contraintes, telle que l’impossibilité pour un gouvernement minoritaire de proposer un vrai plan de relance. Le secteur de l’événementiel a pris ses responsabilités. Il l’a fait en développant des alternatives estivales – il n’en est d’ailleurs résulté aucun cluster – mais aussi un plan de reprise sérieux. Ce secteur est donc en droit d’attendre que vous lui fassiez confiance, pour tous ces indépendants et ces travailleurs, mais aussi pour la force économique et sociale qu’ils représentent.
Un manque de concertation avec les entités fédérées
Au niveau du CELEVAL, de nouveaux experts qui représenteront l’évènementiel y seront présents. La cellule va proposer un cahier qui va reprendre les besoins, les dispositifs d’organisation.
Enfin, il convient d’ajouter qu’il manque une meilleure concertation entre le fédéral et les entités fédérées pour une harmonisation des aides et primes accordées par les différentes Régions.
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