“Vous renforcez votre approche dogmatique et communautaire en aggravant une pénurie de médecins qui concerne tout le pays”
LE JEUDI 10 JUIN 2021
Ce jeudi 10 juin, Sophie Rohonyi interpellait le ministre de la santé Frank Vandenbroucke sur les quotas INAMI, la pénurie de médecins et les conséquences catastrophiques qu’implique un report de consultations et de soins pour la santé des Belges.

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Publié le 10.06.2021
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Des numéros supplémentaires sous conditions
Pour Sophie Rohonyi, le ministre ne répond pas au constat de la pénurie de médecins mais aggrave la situation : “Un projet d’arrêté ministériel a été approuvé en première lecture cette semaine. Il autorise la Fédération Wallonie-Bruxelles à se voir délivrer, en 2027, 50 numéros INAMI supplémentaires pour les étudiants qui terminent leurs études en médecine, mais à une double condition :
- que les numéros supplémentaires soient uniquement destinés à la première ligne de soins
- qu’un concours, et non plus un examen, d’entrée en médecine soit mis en place, comme en Flandre.”
Une décision que DéFI conteste tant sur le fond que sur la forme. En effet, “sur la forme parce que si le fédéral est compétent pour fixer les quotas INAMI, ce sont aux communautés, et non au fédéral, de choisir la façon d’y parvenir ! Et sur le fond parce que comme si le numerus clausus ne suffisait pas, la décision du ministre de la santé limitera encore plus l’accès à la profession dans un contexte de pénurie de médecins (généralistes ET spécialistes), de vieillissement de la population et d’épuisement du personnel soignant” explique Sophie Rohonyi.
Risque accru pour les patients et burn-out des médecins
Pour DéFI, les chiffres du cadastre des médecins pour déterminer les quotas INAMI ne permettent en rien d’objectiver le besoin réel en médecins dans notre pays. “Ce qu’on le sait par contre, c’est la difficulté pour les patients d’obtenir à temps un rendez-vous, et qui les expose à un risque accru de complication médicale, d’hospitalisation, et d’incapacité de travail.
C’est aussi le burn-out qui ronge les médecins et étudiants en médecine, et qui met ainsi en danger les patients !” s’insurge notre députée fédérale.
Pour DéFI, tous ces constats devraient obliger le ministre de la santé à objectiver la charge de travail des médecins mais au lieu de ça, il renforce son approche dogmatique et communautaire des quotas INAMI dans laquelle nous sommes enfermés depuis des années, en aggravant la pénurie de médecins qui concerne tout le pays.
C’est aussi le burn-out qui ronge les médecins et étudiants en médecine, et qui met ainsi en danger les patients !

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