Investir dans l’isolation et la rénovation énergétique de l’habitat
… pour reprendre le contrôle de notre énergie !
Repenser notre consommation d'énergie
Cela signifie qu’à l’horizon de 20, 30 ou 50 ans, et ce même sans nous priver volontairement de ressources fossiles pour sauver la planète, nous serons de toute façon confrontés à l’épuisement des ressources fossiles. Les technologies pourront freiner cette décroissance, mais pas l’empêcher. Se séparer des énergies fossiles est impossible à faire du jour au lendemain, et sera impossible à faire sans répercussions sur notre manière de vivre.
... y compris en matière de chauffage
Nous pensons que cela est possible sans casse sociale, économique ou démocratique si, avec l’accompagnement du nucléaire et du renouvelable, nous prenons les devants en utilisant l’énergie disponible de manière plus intelligente et efficace, en arrêtant les gaspillages, en adoptant l’attitude “modération énergétique” et en nous dotant des outils et des réflexes nous permettant de diminuer notre consommation.
Le fait de laisser des personnes vivre dans un logement inadéquat entraîne un coût total annuel de près de 194 milliards € pour les économies des pays membres de l’Union Européenne, selon les estimations d’Eurofound (Fondation Européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail).
La Belgique se doit de réduire drastiquement sa consommation d’énergie. En 2019, près de 20% était liée au logement (19.5%) selon les données de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE).
Dans notre système institutionnel, ce sont les Régions qui disposent des leviers essentiels notamment en termes d’isolation des bâtiments.
Il faut donc drastiquement mettre en œuvre toutes les mesures permettant l’isolation de l’ensemble du bâti. C’est la meilleure protection contre les coûts de l’énergie et les dégâts écologiques des énergies fossiles.
Financer intelligemment l’efficacité énergétique
D’abord, il convient de rendre l’audit logement (y compris énergie) gratuit et d’amplifier les systèmes de primes énergie. L’idée est de rendre gratuits les audits logement construits autour de la performance énergétique (et idéalement aussi autour du confort des logements).
Ces primes risquent de s’avérer faibles pour les classes moyennes et dérisoires (donc inutiles) pour les plus nantis. Les financements nécessaires pour ces augmentations budgétaires pourront venir, par exemple, des bénéfices réalisés sur les investissements en champs solaires photovoltaïques visant l’auto-consommation.
DéFI souhaite réhausser les montants maximum de prêt à taux zéro et de primes à l’efficacité énergétique. En effet, outre le caractère de plus en plus onéreux des matériaux, les grosses rénovations se faisant à faibles fréquences (vu les désagréments pour les propriétaires / locataires), il est utile de procéder à de grosses rénovations en une fois plutôt qu’à morceler les travaux. Il faut, enfin, que l’ensemble des primes énergies soient octroyées sous forme d’avances ou de recours à un tiers-payant.
Des nouvelles constructions plus durables
En Wallonie comme à Bruxelles, la situation est assez critique car une large partie des logements affichent une certification PEB E, F, ou G, soit les logements les plus énergivores.
Il faut donc imposer à toute nouvelle construction des performances énergétiques efficientes et durables : on ne construit plus de passoires énergétique, on préserve des zones non minéralisées, on impose pompe à chaleur et/ou chauffage électrique optimisé, on intègre la gestion et l’utilisation de l’eau de pluie, et ce, dès la conception du bâtiment.
Soutenir le développement d’une filière de matériaux de construction recyclés sera également nécessaire, vu la pénurie des matériaux classiques mise en évidence de manière chronique par le secteur depuis plusieurs années.
L’habitat mobile, énergétiquement performant, et léger (tiny house) devra également être encouragé. Certes, cette forme d’habitat reste un choix minoritaire pour un logement permanent. Toutefois, ces constructions légères permettent d’offrir des solutions rapides et à moindre coût dans le cadre de projets à visée sociale (relogement des personnes sans abri, accueil d’urgence…), où il est d’autant plus pertinent de proposer un logement peu énergivore, afin de permettre aux personnes relogées de maîtriser leurs budget.
Le certificat de performance énergétique du bâtiment
Le certificat PEB indique la classe énergétique d’un bâtiment basée sur la valeur de consommation théorique annuelle calculée par m2 de surface brute de plancher de l’habitation (en Kwh d’énergie primaire par m2 et par an) , laquelle doit permettre à l’acheteur ou locataire potentiel d’évaluer le caractère “énergivore” ou non de l’habitation : de fait, plus cette valeur est moindre, meilleure sera la classe énergétique et plus faible sera la consommation énergétique de cette habitation par rapport au nombr ede m2.
Pour DéFI, il ne s’agit pas de remettre en cause la pertinence de ce certificat PEB qui répond à un souci de durabilité du bâti dès lors que l’on sait que 40 % des émissions de GES en Europe proviennent des logements. Le certificat PEB étant une compétence régionale, chaque Région a développé sa propre grille de score de classe énergétique; c’est ainsi qu’en région bruxelloise une habitation sera considérée comme très énergivore à partir de 345kWh m2 an alors que ce même bien situé en région flamande ou en région wallonne obtiendra un score moindre
DéFI est favorable à un alignement des grilles de score applicables au certificat PEB de la Région bruxelloise sur celles des deux autres Régions ainsi qu’à une révision de la méthodologie de calcul dudit certificat, dans l’attente de la nouvelle directive européenne sur la PEB visant à rendre les certificats PEB plus clairs, plus fiables et plus visibles.
Concrètement
Pour favoriser la modération de nos consommations énergétiques, et ainsi reprendre le contrôle de notre énergie, DéFI s’engage à …