DéFI réagit à la note de politique générale du Brabant wallon pour 2024

– Le 6 DECEMBRE  2023 –

Ce 30 novembre, c’était la présentation de la note de Politique générale et du budget du conseil provincial du Brabant wallon. Il s’agit de la dernière de cette mandature. Le groupe DéFI, en concertation avec les mandataires DéFI du Brabant wallon, y a réagi.

  • Publié le 15.12.2023

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Luc D’Hondt s’est étonné du ton de cette note de politique générale :  “Je déplore l’un de vos premiers propos – je vous cite- « Il y aura toujours quelques esprits chagrins pour indiquer – ou démontrer ? – que nous aurions pu faire plus, moins,  mieux, différemment ». Peut-être avez-vous dans les  groupes politiques de votre majorité quelques esprits chagrins. Sachez que ce n’est pas le cas dans le nôtre, car nous estimons que la différence de point de vue n’est pas source de chagrin, mais un témoignage de diversité !  Respecter différents points de vue, ça s’appelle la démocratie ! La démocratie c’est aussi faire de nouvelles propositions et notre groupe, comme à son habitude, dans ce genre d’exercice, n’y manquera pas.”

Un bilan provincial mitigé

Le groupe DéFI reconnaît qu’il y a de nombreux points positifs dans le bilan provincial, mais il y a aussi des points qui n’ont pas été soulevés, de la créativité qui ne s’est pas manifestée, de la détermination qui a fait défaut. Pour illustrer ce point, Luc D’Hondt a donné comme exemple une réalisation à Braine-l’Alleud, une commune de 41.000 habitants où DéFI participe à la majorité avec Christian Ferdinand (conseiller communal). La commune a investi dans un champ solaire photovoltaïque en collaboration avec l’UCB (Union Chimique Belge), ce qui générera durant les trente prochaines années, un bénéfice net estimé de 450.000 € par an. Même si des projets d’investissement solaires existent au niveau provincial, Luc D’Hondt a suggéré à la majorité provinciale d’envisager ce genre d’initiative pertinente et budgétairement intéressante et de développer des projets d’autoconsommation énergétique comme, par exemple, l’installation de bornes de recharge pour voitures électriques sur les parkings des administrations et des écoles, là où il sera possible d’installer des panneaux photovoltaïques.

DéFI reconnaît que les investissements sont conséquents dans de nombreux domaines, mais le logement des jeunes et la lutte contre la précarité restent parents pauvres en Brabant wallon, province qui est pourtant la plus prospère de Wallonie. D’après l’étude d’octobre 2022, le Brabant wallon comptait 621 sans-abris et pourtant un seul projet pour la création de 8 à 11 lits est mis en œuvre par l’Intercommunale Relais social, c’est tout dire.

DéFI s’est voulu positif en reconnaissant le développement de l’enseignement provincial reconnu de tous. Luc D’Hondt a particulièrement félicité les directions, les enseignants et l’administration pour l’excellent travail réalisé pour motiver les jeunes dans leur parcours de formation. 

Le groupe DéFI a fait comme proposition d’envisager de présenter dans les écoles provinciales du Brabant wallon, des projets soutenus par la Province, notamment lors du concours Incidences 2023, projets qui visent à proposer, en faveur du développement durable, des réflexions sur les réalités climatiques, les enjeux de mobilité, sur les  nouveaux modes d’interactions sociales et de la nécessité de développer une approche inclusive.

Luc D’Hondt a ensuite manifesté sa satisfaction de voir enfin  le lancement en 2024 des cantines durables pour une meilleure alimentation de nos enfants en profitant des circuits courts.

Pour la petite enfance, il a également salué l’effort consenti par la Province et a déploré la situation à la Région, car la situation reste très préoccupante.

En ce qui concerne le projet BW 2030, il prédit que celui-ci risque d’être une nouvelle usine à gaz qui, à l’exemple du “Cube” ou encore du POD (Place of digital), vient se superposer à ce qui est déjà fait par l’InBW dans le cadre de Digital Wallonie, aux plateformes de l’Université catholique de Louvain, Start IA, ou encore le tremplin IA. Luc D’Hondt s’interroge : “Est-ce que concentrer les moyens dans une seule structure n’aurait pas été plus efficace?”. Il propose que BW2030 puisse également créer plus de partenariats avec l’entrepreneuriat et avec des écoles situées sur son territoire.

Des objectifs revus à la baisse concernant les logements

Pour le logement, Luc d’Hondt s’est montré critique,  “même si nous vous félicitons d’investir dans 2 structures d’aide pour cette problématique à hauteur de 1.475.000 €. Mais quel est le bilan à l’aurore de notre mandature ? Il nous est évident que l’objectif n’est pas atteint. ApiBW (Agence de promotion immobilière du Brabant Wallon) doit pouvoir proposer des habitations encore moins chères aux jeunes, notamment en changeant les paradigmes de l’offre de logements, comme l’habitat modulable ou d’autres types d’habitats adaptés aux réalités économiques et écologiques qui s’imposent à nous actuellement. Nous saluons, dans ce contexte, les initiatives à l’intention de nos communes, prises par notre institution afin de promouvoir l’habitat léger. Je fais ici mention des brochures « Habitat léger, une quête de sens de l’habiter », référentiel qui sera pour les communes porteuses de ce type de projet, bien utile.”

Le Brabant wallon a connu de terribles inondations et a encore subi, récemment, quelques alertes lors de fortes précipitations que nous connaissons malheureusement de plus en plus souvent. Des efforts importants ont été consentis, et ce, avec le concours des communes.  En plus des entretiens réguliers qui doivent être surveillés de près, il nous semble important d’avoir une vision à long terme sur les bassins d’orage, les zones d’immersion temporaire et autres ouvrages permettant une prévention accrue des inondations. Le morcellement des compétences ne permet pas d’avoir une vision très claire de la situation. Une certaine inquiétude pour nos citoyens persiste. Nous pensons que des mesures plus globales et pérennes doivent être envisagées. Nous proposons, entre autres d’instaurer un guichet unique de l’eau, ce qui permettrait de rassembler toutes informations utiles et de coordonner les actions proactives émanant de tous les niveaux de pouvoir afin de gérer efficacement cette problématique.

Notre chef de groupe évoque également les propos de Pascal Goergen, échevin à Grez-Doiceau, qui estime que “500.000 euros n’est cependant pas grand-chose alors que tout n’est pas encore sécurisé ! Pour réfléchir, et vous avez pris le temps de réfléchir  ! Réfléchir, oui, mais entre 2002 et 2023, il y a 20 ans !  Le climat n’attend pas. Un exemple, à Grez-Doiceau, il y avait des propositions de solutions pour assurer un « frein » sur le train juste avant le centre de Grez-Doiceau. Oui, il y a beaucoup d’eau à retenir du côté de Cocrou. Encore faut-il qu’il pleuve là-bas (à Beauvechain, Beausart, Incourt….). Que se passe-t- il s’il ne pleut « que » sur Chaumont et les affluents du train ? Avec un peu de créativité et surtout de volonté politique, il y aurait eu moyen de pallier ce déficit et de réaliser la Zec de Cocrou et un ouvrage plus petit sur le train !”

Quelles solutions en termes de mobilité?

Pour la mobilité, les moyens mis en place par la Province pour les déplacements à vélo sont importants, mais ce n’est pas cela qui va régler les gros problèmes de mobilité en Brabant wallon. Les gens ne vont pas tous se mettre à faire du vélo du jour au lendemain, notre population vieillissante n’est pas en mesure d’utiliser les vélos. À l’heure où l’Europe s’est entendue pour stopper la vente de véhicules thermiques dès 2035, que peut faire la province du Brabant wallon pour avantager d’autres modes de déplacement autonomes électriques, les petites voitures électriques par exemple ? Nous pensons que les 5000€ de primes données par la Flandre pour les véhicules 100% électriques serviront surtout à favoriser l’importation de véhicules électriques… fabriqués en Chine. Nous estimons aussi que la Région wallonne fait fausse route en donnant des signaux très négatifs concernant la transition vers la mobilité électrique en augmentant la taxe de mise en circulation pour les véhicules électriques lourds et puissants. Où en sont les investissements dans le Brabant wallon concernant les bornes de rechargement des voitures électriques ? Est-ce qu’une vision du maillage de ces bornes, bien nécessaires dans la province, ne serait pas à envisager ? 

En faveur de nos aînés les plus démunis, DéFI continuera de proposer la création d’un service spécifique au sein de l’ISBW (Intercommunale sociale du Brabant wallon), qui sera dédié à ces premiers et qui, par ailleurs, pourrait être subsidié par la Région wallonne apportant ainsi un financement supplémentaire à notre intercommunale qui en a bien besoin.

Nous partageons votre vision qui consiste à mobiliser des moyens importants et beaucoup d’énergie à l’inclusion et aux personnes en situation de handicap.

Luc D’Hondt évoque également la réflexion de Sébastien Willems, vice-président de DéFI Brabant wallon et président wallon de DéFI Jeunes « Pour ce qui est du volet jeunesse et citoyenneté, nous devons reconnaître que les propositions et budgets alloués sont très bien. En particulier Breendonk qui permettra réellement de remettre en perspective les méfaits et les dérives des partis d’extrêmes. 

Concernant la formation des jeunes et leur insertion dans le milieu professionnel, le SIEP (Service d’Information sur les Etudes & les Professions) et les stages proposés pour les jeunes, les budgets sont intéressants. Il serait intéressant, aussi, de voir si ces budgets auront la possibilité d’être adaptés, car, nous savons ô combien le chômage des jeunes est un enjeu majeur en Belgique francophone en général et dans notre province en particulier. »

Pour DéFI, la participation citoyenne est indispensable, et ce à tous les niveaux de pouvoir. Or, nous ne voyons pas grand-chose de probant dans la note de politique générale pour 2024 ni d’engagements dans le futur budget. Pourquoi ne pas développer cette approche différente en matière de démocratie au niveau provincial ?

Luc D’Hondt a conclu en espérant que leurs propos ne resteront pas lettre morte pour 2024 ! 

 

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