DéFI veut supprimer la période d’abstinence de 12 mois pour le don de sang des hommes homosexuels

LE MARDI 22 FÉVRIER 2022

Sophie Rohonyi, députée fédérale et François De Smet, président de DéFI et député fédéral ont introduit, le 18 mai passé, une proposition de loi visant à supprimer la période d’abstinence sexuelle de 12 mois pour le don de sang des hommes homosexuels.

  • Publié le 22.02.2022

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Donner son sang est un acte civique et de solidarité, qui implique deux conditions fondamentales : la responsabilité du donneur et la qualité de son sang.

Or, en Belgique, les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes sont présumés de manière irréfragable par la loi comme ne pouvant pas faire preuve d’une telle responsabilité. Ils sont en effet purement exclus du don de sang, sauf en ayant observé une période d’abstinence d’un an. Les hétérosexuels, quant à eux, ne doivent témoigner d’aucune période d’abstinence, si ce n’est une période de 4 mois après le premier contact avec le nouveau partenaire.  

La proposition de loi portée par DéFI propose ainsi de corriger cette discrimination insérée par le gouvernement MR/NVA en 2017 en prévoyant les mêmes modalités du don de sang pour tous. Ainsi, la proposition de loi tend à supprimer la période d’abstinence de 12 mois pour les hommes homosexuels et à uniquement leur faire respecter le délai d’exclusion du don de sang pendant 4 mois après le premier contact sexuel avec un nouveau partenaire, comme pour les hétérosexuels. 

Comme le souligne Sophie Rohonyi, « la politique de don de sang doit être une politique de prévention fondée sur les comportements à risque du donneur, non sur son sexe ou son orientation sexuelle. Une politique de réduction des risques et non d’exclusion et de stigmatisation. »

Les nouveaux éléments du dossier

Ce mardi 15 février, notre députée fédérale Sophie Rohonyi interpellait une nouvelle fois le ministre de la Santé sur la question.

Ce dernier a indiqué que des analyses étaient en cours et qu’il se montrerait ouvert aux futures discussions qui se baseront sur la nouvelle proposition de loi déposée par le PS, qui tend à réduire le délai d’abstinence de 12 à 4 mois pour les hommes homosexuels. Un choix influencé par la législation française mais qui, depuis le mois de janvier 2022 n’est plus d’actualité. En effet, l’Assemblée nationale française a décidé de supprimer cette période de 4 mois et d’établir ainsi les mêmes règles pour les hommes homosexuels et pour les autres. 

Sur base de la proposition du PS, le délai de 4 mois d’abstinence demandé aux hommes homosexuels repose encore et toujours sur l’orientation sexuelle.

Sophie Rohonyi

Conditions discriminantes et stigmatisantes

Cette proposition de loi reste « discriminatoire » pour Sophie Rohonyi, qui rappelait au Ministre ce mardi, qu’il s’était pourtant montré favorable le 13 janvier dernier à l’établissement de critères d’exclusions basés sur les comportements à risque et non sur l’orientation sexuelle. Or, sur base de la proposition du PS, le délai de 4 mois d’abstinence demandé aux hommes homosexuels repose encore et toujours sur l’orientation sexuelle.

Proposition de DéFI : Non à l’exclusion et à la stigmatisation

L’objectif étant la suppression dans la loi du régime particulier propre aux hommes homosexuels ; la proposition de DéFI va plus loin. De ce fait, au même titre que les hétérosexuels qui ont eu un contact sexuel avec un nouveau partenaire et qui ne font pas partie d’un groupe à risque, les hommes homosexuels seront confrontés à la même analyse d’éventuels comportements sexuels à risque et à la même période d’exclusion de 4 mois après le premier contact sexuel avec le nouveau partenaire.

Enfin, les critères relatifs à l’admissibilité au don de sang se baseront sur des éléments objectifs concernant le caractère à risque ou non de leurs comportements sexuels.

Ainsi, la loi poursuivra une vraie politique de prévention et de réduction des risques juste.

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  • Lutte contre les discriminations

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