Une discrimination se supprime ! Elle ne s’atténue pas !
– LE 14 JUIN 2022 –
En cette journée mondiale du donneur de sang, DéFI réitère sa volonté de supprimer totalement la période d’abstinence pour le don de sang des hommes homosexuels.
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Publié le 14.06.2022
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En cette journée mondiale du donneur de sang, DéFI réitère sa volonté de supprimer totalement la période d'abstinence pour le don de sang des hommes homosexuels.
Une discrimination se supprime ! Elle ne s’atténue pas !
Un vote qui aurait pu, qui aurait dû être historique
Sophie Rohonyi, députée fédérale et François De Smet, président de DéFI et député fédéral ont introduit, le 18 mai passé, une proposition de loi visant à supprimer la période d’abstinence sexuelle de 12 mois pour le don de sang des hommes homosexuels. Une proposition rejetée par Ecolo, le MR, le PS, les Engagés, le VB, et la NVA le 2 juin passé, comme le déplore notre députée « nous aurions pu voter la fin d’une discrimination stigmatisante et injustifiée que constitue encore aujourd’hui l’impossibilité pour les hommes homosexuels de donner leur sang. »
4 mois au lieu de 12
Suite à une interpellation de Sophie Rohonyi le 15 février dernier, le ministre de la Santé indiquait que des analyses étaient en cours et qu’il se montrerait ouvert aux futures discussions qui seraient basées sur la nouvelle proposition de loi déposée par le PS, qui maintient à 4 mois la période d’abstinence sexuelle pour les hommes homosexuels. Un texte depuis lors soutenu et voté par la majorité Vivaldi.
Conditions discriminantes et stigmatisantes
Or, cette proposition de loi reste « discriminatoire » pour Sophie Rohonyi : « Une discrimination qui aggrave la pénurie de sang dans notre pays, qui alimente les amalgames entre gays et MST, et qui ne se justifie pas au regard de la sécurité sanitaire ; le sang est systématiquement analysé avant transfusion et les nombreux pays qui ont mis fin à cette discrimination n’ont pas vu d’augmentation des cas de sang contaminé, déjà infiniment rares. »
Proposition de DéFI … Non à l’exclusion et à la stigmatisation
L’objectif étant la suppression dans la loi du régime particulier propre aux hommes homosexuels ; la proposition de DéFI va plus loin et poursuit une vraie politique de prévention et de réduction des risques juste.
De ce fait, au même titre que les hétérosexuels qui ont eu un contact sexuel avec un nouveau partenaire et qui ne font pas partie d’un groupe à risque, les critères relatifs à l’admissibilité au don de sang pour les hommes homosexuels seraient basés sur des éléments objectifs concernant le caractère à risque ou non de leurs comportements sexuels.
« Nous pouvions suivre l’exemple de ces pays en prenant des mesures de prévention complémentaires, en particulier des questionnaires pré-don plus précis, axés sur les comportements à risques éléments pris, et non plus sur la seule orientation sexuelle ».
Le don de sang est un acte civique
Donner son sang est un acte civique et de solidarité, qui implique deux conditions fondamentales : la responsabilité du donneur et la qualité de son sang.
Or, en Belgique, les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes sont présumés par la loi comme ne pouvant pas faire preuve d’une telle responsabilité. Ils sont en effet purement exclus du don de sang, sauf en ayant observé une période d’abstinence d’un an. Les hétérosexuels, quant à eux, ne doivent témoigner d’aucune période d’abstinence, si ce n’est une période de 4 mois après le premier contact avec le nouveau partenaire.
Les mêmes modalités du don de sang pour tous.
Comme le souligne Sophie Rohonyi, « la politique de don de sang doit être une politique de prévention fondée sur les comportements à risque du donneur, non sur son sexe ou son orientation sexuelle. Une politique de réduction des risques et non d’exclusion et de stigmatisation. »
Sophie Rohonyi interpellera une nouvelle fois le ministre de la Santé sur la question pour ainsi enfin mettre fin à cette discrimination injustifiée et injustifiable !
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