Agriculture et alimentation :
pour un modèle
soutenable, diversifié et intégré
… afin de réussir le défi climatique !

Quel avenir pour notre alimentation?

L'agriculture au cœur du défi climatique

Pour DéFI, le maintien d’une agriculture familiale productive et durable en région Wallonie-Bruxelles est indispensable. À cette fin, il convient de promouvoir une agriculture moderne qui préserve la fertilité des sols et d’encourager la recherche et l’innovation agricoles. La préservation de la diversité des espèces végétales et de l’élevage lié au sol est également un objectif prioritaire.
Le renforcement de ces principes sera réalisé à travers plusieurs axes d’intervention :
Placer le contrôle de l’Afsca sous la responsabilité du parlement fédéral
Sans faire le procès de l’Afsca et de ses carences, DéFI estime qu’une instance dépendant du parlement fédéral et qui rendrait compte de ses missions devant celui-ci pourrait disposer de moyens suffisants pour assurer le contrôle de la sécurité de la chaîne alimentaire. L’objectif est de garantir le respect de la santé publique, l’efficacité des normes sanitaires et une meilleure coordination. Ce contrôle devrait permettre aux autorités responsables de mieux appréhender la réalité et de mieux comprendre le fonctionnement et les problèmes éventuels. Ce comité ainsi créé serait appelé à collaborer activement avec l’Afsca, la Direction animaux, végétaux et alimentation du SPF Santé publique, Sécurité de la Chaîne Alimentaire et Environnement, ainsi qu’avec l’Institut de Santé publique. Ce contrôle compléterait par conséquent le contrôle interne déjà existant. De plus, il faut réorienter l’AFSCA vers des missions transversales en matière de santé publique. Le but est de soutenir le déploiement d’une alimentation en phase avec les objectifs du développement durable et neutre d’un point de vue sanitaire.
Gestion foncière
La Région wallonne collaborera avec des organismes qui rassemblent des citoyens et citoyennes, des organisations et des acteurs publics. À cet égard DéFI rejoint les objectifs et orientations du mouvement Terre-en-vue. À savoir :
- faciliter l’accès à la terre en région wallonne et bruxelloise pour des agriculteurs porteurs de projets agroécologiques ;
- soustraire les terres de la spéculation foncière par une propriété et une gestion collective et citoyenne des terres considérées comme un bien commun,
- cultiver la solidarité entre les agriculteurs, les citoyens et la terre afin de rencontrer les besoins de tous en respectant l’autonomie de chacun,
- contribuer à dynamiser l’économie des milieux ruraux en accompagnant des projets agricoles diversifiés et en s’inscrivant dans des systèmes de circuits courts et de vente directe,
- renforcer le pouvoir d’agir des citoyens et citoyennes, y compris des agriculteurs et agricultrices, sur leurs territoires, dans une approche d’éducation populaire et dans la perspective d’une démocratie foncière.
Soutien aux agriculteurs, mais aussi aux jeunes agriculteurs et agricultrices
DéFI demande le renforcement des services transversaux de première ligne aux agriculteurs. Cet accompagnement couvrira tous les aspects liés aux exploitations agricoles : aide psychologique, soutien juridique, évaluation financière. Les moyens mis à dispositions d’Agricall seront renforcés.
En vingt ans, le nombre d’exploitations est passé, en région wallonne, de 20.720 exploitations à 12.733, avec pour corollaire une hausse de la taille moyenne des exploitations : + 60% sur la même période. Ces évolutions ont des conséquences sur les pratiques agricoles et témoignent de la pénurie de jeunes entrepreneurs et entrepreneuses dans le secteur. DéFI mettra en place en place, avec ses partenaires européens, un vaste plan de soutien financier aux jeunes agriculteurs, financé par la BEI. Ce plan vise à garantir des prêts à un taux «zéro» pour une reprise d’exploitation, cumulable avec les dispositifs d’aides. Parallèlement, DéFI exige la mise en place d’un profilage des jeunes agriculteurs/agricultrices par les banques, à l’instar des profils investisseurs. Cet outil doit garantir une meilleure transparence et une plus grande liberté de choix.
Développer et étendre le modèle d’agriculture urbaine
L’agriculture urbaine et périurbaine est la production de légumes, de fruits et autres aliments en ville. Elle peut être pratiquée sur des toits, dans des cours, des potagers partagés et même dans des espaces publics. Cette forme d’agriculture en ville rencontre un succès grandissant. Dans un monde urbanisé et face à des pénuries alimentaires, elle s’impose comme une solution et est préconisée par l’Onu et la Fao (Food and Agriculture Organisation). Il est tout à fait possible de faire pousser des légumes, des fruits, des herbes aromatiques, mais aussi des fleurs consommables et de produire des graines. Les fermiers urbains peuvent aussi choisir d’élever des poules ou encore des lapins. Enfin, grâce aux arbres fruitiers (pommiers, cerisiers ou autres), on peut consommer les fruits directement, ou alors en extraire le jus en boisson. L’agriculture urbaine est une façon de jardiner responsable, de faire diminuer les émissions de CO2 et aussi les coûts de production. Par ailleurs, les fermes urbaines peuvent générer des emplois, depuis la production jusqu’à la vente et la distribution. Enfin, l’agriculture au cœur des villes répond à une demande croissante des citadins de (re-)tisser des liens avec la nature.
Concrètement
Pour adopter un nouveau modèle agricole qui soit soutenable, DéFI s’engage à…