Faire de l’agriculture notre alliée contre le dérèglement climatique
… pour préserver l’environnement et rencontrer nos objectifs climat !

L'agriculture au cœur des enjeux climatiques

Des accords européens respectueux de notre agriculture

L’agriculture wallonne émet, en moyenne, 15% des émissions de gaz à effets de serre (GES) de la région wallonne. Par contre, elle contribue respectivement à hauteur de 78% et 81% de ses émissions de méthane et de protoxyde d’azote (AWAC, 2017). Dans le but de réduire considérablement la part des émissions de GES produites par l’agriculture, DéFI entend :
Fixer des objectifs ambitieux pour la capture du carbone
Stocker le carbone dans les sols a le double intérêt de pouvoir contribuer à la réduction du CO2 atmosphérique et augmenter la fertilité des sols. Pour y parvenir, DéFI veut :
- Un monitoring en continu de la qualité de nos sols.
- Un inventaire et une veille des pratiques innovantes. Les techniques de stockage carbone sont en perpétuelle évolution. L’information et la co-construction innovantes doivent être au cœur du dispositif.
- La création d’un label bas-carbone. Ce label accompagne les exploitants souhaitant mettre en place des méthodes qui permettent de diminuer les émissions de gaz à effet de serre ou de séquestrer du carbone. Le Label bas-carbone garantit que les projets de réduction ou séquestration du carbone contribuent de manière transparente à atteindre les objectifs grâce à des méthodes crédibles et vérifiées. La mesure doit favoriser l’expansion du marché carbone agricole volontaire.
Faire de l’agriculture un partenaire de la transition énergétique
- Photovoltaïque : les hangars et bâtiments agricoles constituent un capital photovoltaïque sous-exploité. La Région wallonne, avec le concours des Provinces, doit établir et piloter un plan spécifique en la matière.
- Biométhanisation : la Région wallonne confiera aux Provinces le pilotage d’un plan d’investissement « 262 unités en 2030 », visant à mailler le territoire wallon. Ce programme vise au développement des circuits courts de l’énergie et au soutien à l’autoconsommation locale.
Adopter des stratégies de substitution
À cette fin, la Région wallonne veillera à :
- Valoriser les coproduits et les fourrages. Cette politique s’inscrit dans un programme de préservation et de développement de la filière bovine.
- En culture, il s’agit, d’une part, du remplacement de produits de protection des plantes par la mise en œuvre d’un désherbage mécanique et d’autre part, de la substitution d’engrais de synthèse par des engrais organiques.
Soutenir la recherche
La Région wallonne doit renforcer son soutien à la recherche scientifique. Au vu des évolutions climatiques récentes, la priorité ira à la sélection de nouvelles variétés robustes (sécheresse, évolution des températures…). Elle renforcera les moyens alloués au CRA-W (Centre wallon de Recherches agronomiques) et développera un monitoring de l’état des sols via les laboratoires provinciaux chargés de faire remonter les données des analyses, ce via une plateforme standardisée.
Réduire les coûts de surveillance
Il faut acquérir des outils permettant de réduire les coûts de surveillance afin d’améliorer les performances énergétiques des exploitations agricoles. Dans ce but précis, la Belgique doit s’équiper de cartes satellitaires qui permettront des mesures de soutien plus ciblées, et en fonction des résultats environnementaux observés.
Favoriser l’implantation d’exploitations neutres en carbone
La Région wallonne et les Provinces soutiendront financièrement le développement d’exploitations visant spécifiquement à compenser l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre produites pour atteindre un bilan neutre en termes d’empreinte sur le climat. Dans ce cadre, il valorisera les biomasses produites par les cultures secondaires (intercultures) et les co-produits des cultures principales à des fins énergétiques, tout en valorisant le digestat d’unités de biométhanisation, et en minimisant l’utilisation d’intrants (produits de protection des plantes, engrais et carburant) qui induisent des émissions importantes de gaz à effet de serre. Cette dynamique doit s’inscrire dans le déploiement d’une vision systémique.
Légaliser la culture du chanvre
Soucieux de concilier préservation de l’environnement, rentabilité économique et limitation des effets émergents du changement climatique, DéFI souhaite légaliser la culture du chanvre. On estime qu’en Europe, environ 137 000 km² de terres agricoles sont contaminés à des degrés divers par les métaux lourds. Des terres qui ne peuvent dès lors plus être utilisées qu’à des fins de production non alimentaire. Parmi les aspects particulièrement intéressants du chanvre relevés par une équipe de chercheurs de l’UCL, on compte :
- sa capacité à extraire les métaux lourds du sol,
- ses tiges, sources de fibres utilisées dans l’industrie du textile ou de la construction,
- ses fleurs qui contiennent des substances, les cannabinoïdes, d’intérêts pharmaceutiques divers.
De plus, cette nouvelle entreprise permettra l’émergence d’une opportunité lucrative pour des agriculteurs en mal de diversification et de rentabilité.
Concrètement
Pour faire de l’agriculture notre alliée contre le réchauffement climatique, DéFI s’engage à…