Revoir la Politique agricole commune (PAC) de A à Z
… pour améliorer le modèle agricole tout en rencontrant nos objectifs climat !

Quel avenir pour notre alimentation?

Les dérives de l'agriculture actuelle

Depuis la réforme de 1992, ces dérives ont été progressivement corrigées et le sont chaque jour un peu plus. Par contre, la PAC est devenue tellement complexe, indigeste, contraignante et instable que la relève des jeunes agriculteurs et agricultrices a disparu. Une moyenne d’âge de 57 ans et une majorité d’exploitations sans successeurs. Voilà l’autre revers de la médaille. L’avenir de notre alimentation est clairement menacé.
Pour DéFI, il est temps de remettre tout à plat ! Remplacer la lasagne institutionnelle et réglementaire, source des paiements directs (et de la démotivation des agriculteurs et agricultrices), par une logique de marché qui offrira un prix rémunérateur aux producteurs grâce au respect de quelques principes incontournables :
- La préférence communautaire. Ce que nous sommes capables de produire sur le territoire européen à un prix raisonnable et en quantité suffisante, tout en respectant la nature, n’a pas besoin d’être importé et transporté à grands coûts énergétiques et écologiques. De manière concrète, cette préférence se matérialisera par :
- Une taxe écologique instaurée sur les produits importés au travers d’un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières incluant les produits agricoles. Par ce dispositif, les entreprises étrangères qui exportent des marchandises vers l’UE paieraient les quotas d’émission au même prix que sur le marché européen en fonction du carbone émis pendant leur processus de production. Ce mécanisme doit favoriser un objectif environnemental fort, à savoir la neutralité carbone en agriculture pour 2035.
- Une meilleure intégration des produits européens, mais surtout locaux, dans l’ensemble des marchés publics opérés en Europe.
- L’autosuffisance alimentaire. Les préoccupations écologiques actuelles ne doivent pas nous faire oublier le rôle nourricier de l’agriculture. L’agriculture raisonnée et équilibrée doit tendre vers moins d’impact carbone en valorisant chaque avancée technologique et tout en maintenant sa productivité.
- L’économie circulaire. L’importation de soja ou d’autres substituts des céréales d’Amérique a été à l’origine de la pollution de nos sols autour des élevages intensifs comme une bonne partie des porcs ou des volailles le long des côtes. La limitation de ces importations massives au travers de la renégociation des accords commerciaux doit être la base d’une nouvelle PAC. Importer 30 millions de tonnes de ces produits chaque année en Europe comme cela se fait encore actuellement déstabilise nos marchés, encombre nos sols et déforeste la forêt amazonienne. Les productions végétales et animales doivent cohabiter en harmonie et dans une logique d’économie circulaire : le sol nourrit les hommes par ses produits, les animaux sont nourris par les sous-produits et les déchets animaux nourrissent le sol comme engrais naturels. L’agriculture sans animaux basée sur les fertilisants chimiques énergivores est un modèle du passé. Le maintien d’un élevage respectueux des équilibres naturels et du bien-être animal est un enjeu majeur pour l’agriculture de demain.
Concrètement
Pour adopter un nouveau modèle agricole qui soit soutenable, DéFI s’engage à…