Instaurer une Politique Agricole Commune respectueuse du monde agricole et s’intégrant dans un projet de développement durable

… pour améliorer le modèle agricole tout en rencontrant nos objectifs climat !

Quel avenir pour notre alimentation?

Plus que jamais se pose la question essentielle de notre production alimentaire, et donc de notre autonomie locale dans un marché alimentaire mondialisé à l’excès : comment nous nourrirons-nous demain ? L’explosion démographique mondiale, la crise alimentaire liée à la guerre en Ukraine, l’impérative résilience face aux conséquences émergentes du changement climatique et de la raréfaction des énergies fossiles, ou encore l’âge moyen des agriculteurs européens sont autant d’éléments qui ont poussé DéFI à mettre l’agriculture au cœur de ses priorités absolues.

Les dérives de l'agriculture actuelle

La nouvelle PAC est entrée en vigueur le 1er janvier 2023. Ses objectifs pour la période 2023-2027 sont triples :
- assurer un soutien plus ciblé aux petites exploitations;
- renforcer la contribution de l’agriculture aux objectifs de l’;UE en matière d’environnement et de climat;
- laisser aux États membres une plus grande marge de manœuvre pour adapter les mesures aux conditions locales.
La PAC ne peut être amputée de ses budgets car au-delà des 7 millions d’agriculteurs qui en bénéficient directement, ce sont 450 millions de consommateurs qui en profitent chaque jour par le biais d’une alimentation saine, contrôlée et respectueuse de l’environnement.

Or, l’autonomie alimentaire européenne et la qualité de notre nourriture sont non négociables en période de mondialisation trop peu maîtrisée. La situation géopolitique européenne ne fait que confirmer cette nécessité. Toutefois la guerre en Ukraine a accentué les tensions entre objectifs alimentaires et environnementaux. La stratégie « de la ferme à la fourchette » consiste, en résumé, à produire moins mais mieux : l’objectif est d’arriver à 25% de biologique en 2030.

Aujourd’hui, le monde agricole est confronté à une triple contrainte :

  • les normes de plus en plus sévères quant aux produits ;
  • les normes de plus en plus sévères quant aux méthodes de production ;
  • la concurrence des pays moins regardants et à bas coûts due aux accords de libre-échange.

Le rehaussement des exigences qualitatives pousse nos agriculteurs à se réfugier dans une agriculture « de niche » pour consommateurs fortunés (« premium »), le reste du public devant se contenter d’aliments moins chers, importés en application des accords de libre-échange. 

Les crises et l’inflation ont rendu ce modèle économique intenable. À ce jeu, tout le monde est perdant, tant les producteurs que les consommateurs.

Pour DéFI, il est indispensable de réduire la charge bureaucratique pesant sur les agriculteurs. Ensuite, notre modèle agricole ne peut être victime d’une écologie dogmatique. 

Dès 2022, la Commission a autorisé certaines dérogations tandis que  certains assouplissements semblent encore nécessaires. Mais, plus fondamentalement, peut-on à la fois produire plus et mieux ? 

Pour DéFI, une voie médiane doit être trouvée grâce à certains ajustements, comme, par exemple:

  • des régimes alimentaires moins carnés ;
  • une place réduite pour les cultures énergétiques ;
  • multiplier les alternatives naturelles aux produits phytosanitaires;
  • le développement des légumineuses, afin de réduire la dépendance à l’énergie fossile et aux engrais minéraux ;
  • travailler la sélection variétale des semences afin de s’adapter à la fois aux enjeux du changement climatique et de la souveraineté alimentaire.
  • maintenir un élevage en harmonie avec l’environnement.

DéFI rappelle qu’il est indispensable d’assurer une vigilance permanente sur les négociations des accords de commerce et d’investissements de l’Union européenne.

Ainsi, les intérêts des agriculteurs wallons doivent être considérés tout au long de la procédure de négociation, de signature et d’assentiment des accords européens. L’agriculture européenne en général ne peut servir de variable d’ajustement et de compensation pour servir les intérêts industriels ou autres. 

En particulier les objectifs suivants doivent être gardés à l’esprit :

  • le maintien du modèle agricole “ferme familiale” ;
  • le maintien des normes européennes sans nivellement par le bas ;
  • la garantie de l’application du principe de précaution, notamment pour les OGM.

À ce dernier égard, si la science est la source des solutions face aux défis de l’environnement et alimentaires, l’application du principe de précaution reste de mise lorsqu’il s’agit de questions de santé.

Pour DéFI, en dépit de ses imperfections, la PAC demeure un outil important pour garantir la compétitivité de notre agriculture et son budget ne doit pas être rogné..

 DéFI est favorable à la révision de la PAC en ce qui concerne l’Organisation Commune des Marchés (OCM) en vue de faire prévaloir une politique de régulation des marchés , qui offrira un prix rémunérateur aux producteurs grâce au respect de trois principes incontournables:

1° La préférence communautaire. Ce que nous sommes capables de produire sur le territoire européen à un prix raisonnable et en quantité suffisante, tout en respectant la nature, n’a pas besoin d’être importé et transporté à grands coûts énergétiques et écologiques. De manière concrète, cette préférence se matérialisera par :

  • Une taxe écologique instaurée sur les produits importés au travers d’un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières incluant les produits agricoles. Par ce dispositif, les entreprises étrangères qui exportent des marchandises vers l’UE paieraient les quotas d’émission au même prix que sur le marché européen en fonction du carbone émis pendant leur processus de production.  Ce mécanisme doit favoriser un objectif environnemental fort, à savoir la neutralité carbone en agriculture pour 2035.
  • Une meilleure intégration des produits européens, mais surtout locaux, dans l’ensemble des marchés publics opérés en Europe.

2° L’autosuffisance alimentaire. Les préoccupations écologiques actuelles ne doivent pas nous faire oublier le rôle nourricier de l’agriculture. L’agriculture raisonnée et équilibrée doit tendre vers moins d’impact carbone en valorisant chaque avancée technologique et tout en maintenant sa productivité.

3° L’économie circulaire. L’importation de soja ou d’autres substituts des céréales d’Amérique a été à l’origine de la pollution de nos sols autour des élevages intensifs comme une bonne partie des porcs ou des volailles le long des côtes. La limitation de ces importations massives au travers de la renégociation des accords commerciaux doit être la base d’une nouvelle PAC. Importer 30 millions de tonnes de ces produits chaque année en Europe comme cela se fait encore actuellement déstabilise nos marchés, encombre nos sols et déforeste la forêt amazonienne. Les productions végétales et animales doivent cohabiter en harmonie et dans une logique d’économie circulaire : le sol nourrit les hommes par ses produits, les animaux sont nourris par les sous-produits et les déchets animaux nourrissent le sol comme engrais naturels. L’agriculture sans animaux basée sur les fertilisants chimiques énergivores est un modèle du passé. Le maintien d’un élevage respectueux des équilibres naturels et du bien-être animal est un enjeu majeur pour l’agriculture de demain.

Tags

  • Agriculture
  • Climat
  • Environnement

Concrètement

Pour instaurer une Politique agricole commune plus respectueuse du développement durable, DéFI s’engage à …

Engagement

Instaurer une taxe écologique portant sur les produits importés au travers d’un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, incluant les produits agricoles

Engagement

Garantir une meilleure intégration des produits européens et, surtout, locaux dans l’ensemble des marchés publics opérés en Europe

Engagement

Tendre vers l'autosuffisance alimentaire en valorisant chaque avancée technologique permettant de réduire l'empreinte carbone

Engagement

Limiter les importations massives au travers de la renégociation des accords commerciaux

Engagement

Faire cohabiter productions animales et végétales en harmonie et dans une logique d’économie circulaire

Engagement

Mettre fin à un modèle agricole sans animaux basé sur des fertilisants énergivores

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